À la manière de…

Les travailleurs malades de l’emploi

Un mal qui répand la terreur,

Mal que le libéralisme en sa fureur

Inventa pour punir les travailleurs,

Le chômage puisqu’il faut l’appeler par son nom

Faisait aux humains la guerre.

Ils ne tombaient pas tous, mais tous étaient touchés :

On n’en voyait point d’occupés.

De Pôle emploi à l’APEC à rechercher en vain

Le poste, le job, le boulot, le travail

Qu’ils pourraient bien garder toute leur putain de vie

Sans craindre sans arrêt les fléaux appelés,

Cessation, suppression, fermeture, liquidation, plans sociaux…

Virés de chez Auchan, Michelin, Whirlpool, Arcelor

Darty, Airbus, Confo et bien d’autres encore,

Tous étaient menacés d’être laissés-pour-compte

 Au profit des plus riches.

Même les banques appelées BNP, LCL, Société Générale, Caisse d’épargne ou Crédit Agricole

Sacrifiaient aussi leurs personnels.

Ils s’en iraient grossir les 700 000 emplois, disparus en deux ans

Et tous les licenciés pour motifs personnels

Et tous ceux balayés par des ruptures dites conventionnelles.

Devenir fonctionnaires ne les protégerait pas, 125 000 d’entre eux allaient bien disparaître !

Ils pouvaient espérer éviter la charrette

Prêts à maints sacrifices pour garder leur emploi,

Lorgnant avec envie, les plus déterminés

Rassemblant leur courage et tout leur savoir-faire

Pour sauver leur usine, scop ou autogestion, toute forme leur fut bonne

Pour porter haut leur nom de travailleur…

Les Madeleines ne pleurent plus, Hélio imprime,

Lejaby prend soin des dessous de la femme.

Une goutte d’eau dans l’océan de la débâcle

Du monde du travail.

Mais un espoir quand même de voir le monde changer,

Attendant le raz-de-marée balayant sur son passage

 Tous ces profiteurs, actionnaires, parasites

Dont le seul souci est de s’emplir les poches…

Ces pelés, ces galeux, taillables et corvéables à merci sans rien dire 

Finiront bien un jour par changer leur destin !

 La révolution c’est peut-être demain…

C’est ma façon bien prétentieuse, mais citoyenne de fermer la parenthèse de mes emprunts à M.de La Fontaine. Je vous laisse profiter avec les 230 fables restantes « de cette ample comédie aux cent actes divers dont la scène est l’univers ».

À dimanche prochain pour d’autres aventures !