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À la manière de…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 15 septembre 2019 10:18
- Écrit par L'invitée du dimanche
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Les travailleurs malades de l’emploi
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le libéralisme en sa fureur
Inventa pour punir les travailleurs,
Le chômage puisqu’il faut l’appeler par son nom
Faisait aux humains la guerre.
Ils ne tombaient pas tous, mais tous étaient touchés :
On n’en voyait point d’occupés.
De Pôle emploi à l’APEC à rechercher en vain
Le poste, le job, le boulot, le travail
Qu’ils pourraient bien garder toute leur putain de vie
Sans craindre sans arrêt les fléaux appelés,
Cessation, suppression, fermeture, liquidation, plans sociaux…
Virés de chez Auchan, Michelin, Whirlpool, Arcelor
Darty, Airbus, Confo et bien d’autres encore,
Tous étaient menacés d’être laissés-pour-compte
Au profit des plus riches.
Même les banques appelées BNP, LCL, Société Générale, Caisse d’épargne ou Crédit Agricole
Sacrifiaient aussi leurs personnels.
Ils s’en iraient grossir les 700 000 emplois, disparus en deux ans
Et tous les licenciés pour motifs personnels
Et tous ceux balayés par des ruptures dites conventionnelles.
Devenir fonctionnaires ne les protégerait pas, 125 000 d’entre eux allaient bien disparaître !
Ils pouvaient espérer éviter la charrette
Prêts à maints sacrifices pour garder leur emploi,
Lorgnant avec envie, les plus déterminés
Rassemblant leur courage et tout leur savoir-faire
Pour sauver leur usine, scop ou autogestion, toute forme leur fut bonne
Pour porter haut leur nom de travailleur…
Les Madeleines ne pleurent plus, Hélio imprime,
Lejaby prend soin des dessous de la femme.
Une goutte d’eau dans l’océan de la débâcle
Du monde du travail.
Mais un espoir quand même de voir le monde changer,
Attendant le raz-de-marée balayant sur son passage
Tous ces profiteurs, actionnaires, parasites
Dont le seul souci est de s’emplir les poches…
Ces pelés, ces galeux, taillables et corvéables à merci sans rien dire
Finiront bien un jour par changer leur destin !
La révolution c’est peut-être demain…
C’est ma façon bien prétentieuse, mais citoyenne de fermer la parenthèse de mes emprunts à M.de La Fontaine. Je vous laisse profiter avec les 230 fables restantes « de cette ample comédie aux cent actes divers dont la scène est l’univers ».
À dimanche prochain pour d’autres aventures !