La ruée vers l’or
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 17 mai 2019 10:24
- Écrit par Claude Séné
Il ne s’agit pas ici de la fièvre qui a poussé des aventuriers à chercher fortune au Klondike ou en Californie au 19e siècle, mais on n’en est pas loin. Les Balkany se sont rués sur Levallois-Perret, selon le Parquet National Financier, et l’ont mis en coupe réglée pendant toutes ces années où Patrick en a été le maire, et Isabelle, sa fidèle adjointe. Et ce sont les électeurs qui leur ont délivré le permis d’exploitation. Des électeurs que le couple bichonne amoureusement, à grands coup de caviar et de champagne. Dame, il faut ce qu’il faut !
C’est que, chez les Balkany, l’argent coule à flots. Pas de coupures en dessous des 500 euros, qui se retrouvent dans les poches des peignoirs de bain ou oubliées dans celles des costumes remis au pressing. Si l’argent est roi, l’or n’est pas en reste, sous forme de lingots hérités d’un père qui en faisait la collection, selon son propre fils. Les Balkany ont de l’argent ? et alors ? ce n’est pas défendu ! comment l’ont-ils obtenu ? ce sera à la justice de prouver qu’ils ont bénéficié de prébendes en échange de « services » rendus. Mal acquis ou non, ces revenus n’ont jamais été déclarés, naturellement. Le liquide, ça va ça vient, ça coule de source, c’est difficile d’en tenir le compte, mais c’est pratique pour faire les courses. Les commerçants de Levallois ont l’habitude de prévoir beaucoup de monnaie quand les Balkany leur achètent quelque chose. Et pour l’immobilier, c’est la même chose. Les Balkany ne savent même plus ce qui leur appartient « en propre », si l’on ose dire. Il aura fallu rafraîchir avec insistance la mémoire d’Isabelle pour qu’elle se souvienne que la luxueuse villa Pamplemousse des Antilles était à elle.
Alors tout ça vaut des millions, bien entendu, y compris le magnifique riad à Marrakech, mais vous n’imaginez pas ce que ça coûte à entretenir. Alors s’il avait fallu payer l’impôt sur la fortune, même réduit à l’immobilier, cela aurait été insupportable. Déjà que les Balkany ont dépensé leur argent pour rendre service à la collectivité, il y a quand même des limites à ce qu’un honnête homme peut supporter. Il faudra voir ce qu’il va rester quand ils auront payé leur avocat dispendieux, qui applique à la lettre l’adage selon lequel on ne prête qu’aux riches en vieillissant son client d’un an, outrage suprême pour quelqu’un qui a bâti sa carrière sur un sourire qu’il croit ravageur. Alors, je ne demande pas la mort du petit cheval. Ce serait déjà bien si le couple payait tout ce qu’il doit et restait inéligible à vie.
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