Les faits, rien que les faits.

Il est d’usage de séparer les faits du commentaire, c’est même le B a ba du journalisme. C’est pourtant beaucoup plus simple à dire qu’à faire. J’en prendrai aujourd’hui deux exemples tirés de notre actualité nationale. Je m’efforce de me tenir informé « en temps réel », comme on dit aujourd’hui et j’ai pu entendre et lire au long de la journée d’hier les informations qui filtraient de la réunion du conseil d’administration d’EDF qui devait examiner les conditions de la fermeture de la centrale de Fessenheim en application de la loi sur la transition énergétique.

Liberté conditionnelle

Attention ! il est interdit de dire ce que l’on pense des affaires de François Fillon, sous peine de poursuites. C’est l’un des enseignements du débat présidentiel à onze qui s’est tenu mardi soir jusqu’à pas d’heure. François Fillon a tenté de couvrir la voix de Philippe Poutou qui rappelait sa mise en examen pour des soupçons d’emplois fictifs et lui a promis des poursuites judiciaires. Nous verrons bien s’il donne suite à ses menaces, mais une chose est claire : il est permis de dire que Fillon « aurait » employé fictivement sa femme et ses enfants, il est diffamatoire de dire qu’il l’a fait. Nuances !

Silences radio

Contrairement à certaines apparences, François Hollande est toujours le président en exercice jusqu’à la fin de son mandat et la prise de fonction de son successeur, à l’issue des élections présidentielles. Nous n’avons cependant pas entendu le son de sa voix concernant la situation en Guyane, qui est pourtant un département français et devrait à ce titre bénéficier de la même attention que n’importe quelle région métropolitaine. Que l’on se rassure, François Hollande n’est pas atteint d’une quelconque extinction de voix, et il ne s’est pas privé de réagir à l’actualité internationale quand la situation l’exigeait.

Un quart d’heure pour convaincre

C’est le temps dont vont disposer les onze candidats à l’élection présidentielle au cours du débat qui se déroulera ce soir sur les antennes de BFM et de Cnews. Les prétendants auront à traiter trois thèmes : l’emploi, la sécurité et le modèle social, soit environ 5 minutes pour chaque sujet. Sans compter les « affaires » qui ne manqueront pas de s’inviter dans la discussion. Pour les favoris des sondages, il y aura d’autres occasions de faire connaitre leurs positions, mais pour les « petits candidats », ce sera le moment de vérité, celui où ils pourront s’exprimer devant une audience maximale.