La poudrière

Ce genre de faits se déroule habituellement dans les quartiers « chauds » de Marseille ou en région parisienne. On ne s’attend pas à ce qu’ils arrivent dans une ville comme Nantes, à première vue assez tranquille. Et pourtant, c’est bien dans le quartier du Breil Malville, que je connais assez bien pour y avoir exercé une dizaine d’années comme psychologue scolaire, qu’un jeune homme a été tué par un CRS au cours d’un banal contrôle d’identité, provoquant une bouffée de violence dans tous les quartiers sensibles de la ville.

Noblesse de cloche

Si une journée où l’on n’a rien appris est une journée de perdue, je vais peut-être sauver la vôtre, tout comme j’ai sauvé la mienne, grâce à l’élection à la tête du MEDEF de Geoffroy Roux de Bézieux. La particule ne vous aura pas échappé, et l’appartenance à la noblesse semble un avantage incontestable depuis la première présidence du syndicat patronal par le baron Ernest-Antoine Seillère. À défaut d’aristocratie, on pourra se prévaloir avec bonheur d’appartenir à une lignée, comme Pierre Gattaz, prédécesseur du tout récent président, dont le père avait dirigé le CNPF, l’ancêtre du MEDEF.

Sans déconner ?

Pardonnez-moi ce titre un peu trivial. Il exprime ma stupéfaction à l’écoute de la déclaration de Nicole Belloubet, ministre de la Justice, en réaction à l’évasion spectaculaire de Redoine Faïd de la prison « modèle » où il était détenu. La garde des Sceaux, au micro d’Europe 1, a indiqué avec une prudence certaine : « Il y a peut-être eu une défaillance ». Sans déconner ? Peut-être ? Elle n’en est pas sûre ? Un gars condamné à 25 ans de réclusion criminelle pour une tentative de braquage qui a mal tourné, entrainant la mort d’une policière ?

Petit-fils d’ouvrier

La victoire d’Andres Manuel Lopez Obrador dès le premier tour de l’élection présidentielle mexicaine avec 53 % des voix, ne souffre d’aucune contestation. Le candidat de la gauche, dont le nom signifie littéralement « atelier », symbolise l’accession au pouvoir du mouvement ouvrier. J’ai aussitôt pensé à une scène culte du film de Pierre Tchernia, « La gueule de l’autre », où Michel Serrault tente de se sortir d’une passe difficile en entonnant un couplet bien rodé : « fils d’ouvrier, petit-fils d’ouvrier, ouvrier moi-mêêêême ! », comme si l’appartenance à la classe ouvrière pourvoyait à tout.