Le drapeau de la discorde

L’Assemblée nationale peut-elle rester en dehors des réactions de la rue concernant le développement de la guerre que se livrent le gouvernement israélien et les Palestiniens pris en tenaille dans un territoire de plus en plus restreint, malgré les appels des instances internationales à cesser les bombardements aveugles qui atteignent surtout les populations civiles ? Pendant que le ministre supposé s’occuper des questions de politique étrangère, Franck Riester, essayait laborieusement de répondre à une question adressée au gouvernement sur la reconnaissance éventuelle de l’état palestinien, un député de la France Insoumise a brandi un drapeau aux couleurs de la Palestine, sans dire un mot.

Démocratie formelle

Bien sûr, la situation de la France d’un point de vue démocratique est assez éloignée de celle que nous vivions dans les années 60 quand François Mitterrand publiait son essai intitulé « le coup d’état permanent », dans lequel il dénonçait la tentation du général de Gaulle d’exercer le pouvoir de façon solitaire et personnelle. Nous n’en sommes pourtant pas si éloignés, bien que les formes soient respectées, et que la démocratie s’exerce globalement dans le cadre prévu par la Constitution. J’en prendrai deux exemples parmi d’autres, la gestion de la situation en Nouvelle-Calédonie, et le cheminement législatif de la loi sur la fin de vie.

Parallèles

Les deux conflits n’ont pas grand-chose en commun. D’un côté, une guerre qui dit enfin son nom après des années de soi-disant « opérations spéciales » pour désigner la tentative d’annexion de l’Ukraine par son puissant voisin russe dirigé par un autocrate mégalomane qui menace la terre entière d’une confrontation nucléaire, si on ne lui donne pas son jouet. De l’autre côté, une sorte de non-guerre, mais tout aussi meurtrière entre des adversaires qui prétendent à leur légitimité exclusive sur un territoire dont ils seraient le peuple élu. Des adversaires qui ne se reconnaissent même pas mutuellement, sinon pour se diaboliser l’un l’autre.

Rétrospective

Le billet d’aujourd’hui, je me dois d’être honnête avec mes lecteurs, a été écrit il y a exactement 10 ans (déjà) et me semble encore d’actualité… je me suis permis ce plagiat à moi-même, compte tenu de circonstances matérielles difficiles pour écrire.

Bonne fête, maman.

Impossible d’échapper à ce marronnier ! D’y succomber m’a permis de réparer quelques erreurs qui ont géré mon rapport à cette fête depuis des années. En effet, voulant être fidèle à mes convictions politiques, j’ai refusé pendant des années que mes enfants sacrifient à ce rituel, persuadée que nous devions la célébration de cet événement au gouvernement de Vichy et au maréchal Pétain, désireux de mettre en avant les valeurs « travail, famille, patrie » avec les sous-entendus réactionnaires que cela implique…