Gribouille à l’Élysée

Les résultats des élections européennes sont tombés vers 20 heures hier soir, et ils ne sont pas bons, comme cela était prévisible, pour le parti du président malgré son engagement à corps perdu dans une bataille qu’il a voulu réduire à l’affrontement entre lui ou le rassemblement national, variante moderne du « moi ou le chaos » du Général de Gaulle. Sa liste n’a obtenu que la moitié à peine des suffrages du RN, et elle est talonnée par celle de Raphaël Gluksmann, qui confirme une certaine percée annoncée par les sondages, dont les prévisions ont été largement confirmées par les résultats.

Mot de billet d’excuse

Pour des raisons indépendantes de sa volonté (et de la mienne), mon invitée du dimanche n’est pas en mesure aujourd’hui de délivrer son billet dominical. Je sais que cela va vous manquer, mais, patience, vous retrouverez son regard affûté et ses réflexions pertinentes dès la semaine prochaine.

C’est celui qui dit qui y est

C’est à une argumentation digne d’une cour de récréation pour les tout-petits que m’ont fait penser les derniers rebondissements de la guérilla que le pouvoir russe a intentée à l’égard de la France depuis qu’elle manifeste de plus en plus clairement son engagement aux côtés de l’Ukraine. Le premier acte de la dramaturgie a eu lieu quand un homme de nationalité russe et ukrainienne a été pris en charge par les sapeurs-pompiers dans un hôtel de Roissy-en-France à la suite de l’explosion accidentelle d’une bombe artisanale de sa confection. Gravement blessé au visage et aux mains, l’homme de 26 ans a d’abord été soigné et les enquêteurs ont découvert d’autres explosifs dans sa chambre.

La politesse des rois

Bon, d’accord, Emmanuel Macron n’est pas roi, bien qu’il en ait fréquenté un certain nombre depuis qu’il a été élu président de la République française. Et précisément, c’est en présence de Charles III d’Angleterre et de la reine Camilla, qu’il avait promis d’assister hier aux cérémonies franco-britanniques organisées au mémorial de Vers-sur-mer. Le « monarque républicain » s’est permis d’arriver avec 20 minutes de retard, faisant ainsi poireauter toute l’assistance, y compris leurs gracieuses majestés, qui, elles, étaient là à l’heure. Une attitude désinvolte choquante pour l’opinion publique anglaise, très attachée au protocole, dont fait partie, au premier chef, la ponctualité.