J’assume

Vous l’avez peut-être remarqué, le président de la République a pris l’habitude de déclarer qu’il assume toutes les décisions dont il est l’auteur, direct ou indirect, y compris celles dont il se trouve l’héritier malgré lui. Ainsi, récemment, il s’est trouvé « assumer » la position de la France à l’égard des harkis, une décision dont il n’est évidemment pas à l’origine. À première vue, on serait tenté de saluer le courage de ces déclarations, si l’on ne constatait pas qu’il s’agit en définitive de se défausser totalement des conséquences de ses actes.

Désuétude

Mercredi 24 octobre 2018, 19 h 38. Le journal national de FR3 est présenté par Virna Sacchi. Après des broutilles de lettres piégées envoyées à des personnalités démocrates aux États-Unis, la journaliste aborde le sujet de la législation applicable aux mineurs en France. Avec un brin de commisération, elle nous annonce en substance que celle-ci date sérieusement et qu’il serait grand temps de dépoussiérer tout ça. Figurez-vous que la loi remonte à 1945 ! Ben oui. Tous ceux qui s’intéressent peu ou prou à la question se souviennent des ordonnances de 1945, dont celle concernant la protection de l’enfance et l’enfance délinquante.

Attention danger !

Une étude de chercheurs français qui vient d’être publiée démontre que manger bio diminuerait sensiblement le risque de développer un cancer. Jusque-là, tout va bien. Ce serait plutôt une bonne nouvelle, non ? Oui, mais non. Car le corollaire d’une telle hypothèse, le côté obscur de la force, c’est que, par voie de conséquence, l’alimentation dite « traditionnelle » pourrait être accusée de favoriser l’apparition de cancers divers et variés. Et ça, c’est très mauvais pour les lobbies qui défendent bec et ongles le recours aux pesticides et font de l’obstruction pour retarder l’interdiction du glyphosate et autres poisons mortels avérés.

Câlinothérapie

J’avoue. C’est ma faute, c’est ma très grande faute. Voilà plus d’une semaine que se sont déroulées les inondations catastrophiques dans l’Aude et je n’ai pas encore trouvé la place dans cette chronique pour glisser un mot de consolation à l’intention de mes concitoyens, durement frappés par les éléments. Notez que j’ai des excuses. Pour commencer, comme le Premier ministre, qui faisait alors fonction de ministre de l’Intérieur par intérim, je n’ai pas voulu déranger. C’est pourquoi je ne me suis pas précipité le jour même, risquant ainsi de désorganiser les premiers secours, déjà bien assez occupés comme ça sans leur rajouter la charge d’une visite nécessairement protocolaire.