Session de rattrapage
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 23 avril 2021 11:10
- Écrit par Claude Séné
Vous me connaissez, toujours prêt à rendre service, je vous ai concocté un résumé de la conférence de presse gouvernementale au cas où vous auriez été obligés de vous abstenir de la suivre en direct, quoi qu’il vous en ait coûté. Et je sais à quel point les interventions des ministres vous manquent quand vous ne pouvez pas y trouver tout le réconfort nécessaire à votre survie. C’est le Premier ministre en personne, Jean Coué, qui a ouvert le bal à 18 heures pétantes, avec d’excellentes nouvelles.
« La situation sanitaire s’améliore dans notre pays (…) le pic de la troisième vague semble derrière nous » a déclaré Monsieur Coué, avant de se démentir dans la foulée en soulignant le nombre élevé de personnes contaminées, hospitalisées ou en réanimation. Mais ça va aller, ajoute Jean Coué, car « les derniers chiffres semblent indiquer des signes positifs (…) et nous pouvons espérer le début d’un reflux dans quelques jours ». En fait, si j’ai bien tout compris, l’enfer, c’est les autres. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Gérald Coué, a bien indiqué que les estrangers en provenance d’Amérique du Sud, d’Afrique du Sud et d’Inde devront respecter une quarantaine stricte de 10 jours, même avec un test PCR négatif de moins de 36 heures. Maintenant que nous sommes entre nous, on peut ouvrir sans risque les écoles. Enfin, c’est ce qui ressort des déclarations du ministre de l’Éducation, Jean-Michel Coué. Bon, par mesure de précaution, apparemment superflue, on va conseiller aux enfants de manger chez eux plutôt qu’à la cantine, on distribuera des tests autant qu’on en aura et l’on fermera les classes s’il y a quand même des cas. Heureusement, l’école à la maison et les espaces numériques de travail fonctionnent quand ils ne buggent pas.
Mais revenons à nos ministres. Olivier Coué, le ministre de la Santé, a fait le point sur la campagne de vaccination, qui se déroule à merveille malgré la pénurie de vaccin. Il suffit d’ajuster nos objectifs en comptant tous ceux qui ont déjà reçu une dose comme s’ils étaient complètement vaccinés. Il faudra aussi se garder d’évoquer la vaccination des enfants, qui n’est pas « d’actualité ». Reste l’épineuse question du vaccin Astra Zeneca, inexplicablement boudé par les Français après qu’on leur ait foutu consciencieusement la trouille, mais ça finira bien par s’arranger. Moyennant quoi, nous pourrons commencer à retrouver une vie normale à partir du 3 mai. Ou pas ! Mais ça, ce sera l’affaire du président de la République, Emmanuel Coué, seul habilité par l’onction du suffrage universel à disposer du droit de vie ou de mort par le truchement de l’urgence sanitaire dont il reste le seul à pouvoir user à sa guise.
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