Détritus

C’est ce que pourrait devenir mon pantalon du billet précédent quand il sera usé !

Des détritus, ce sont des matériaux réduits à l’état de débris inutilisables, devenus des déchets provenant de la dégradation de matière organique, animale, digitale ou minérale.

La loi du 15 juillet 1975 dit : « est un déchet tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau ou produit, tout bien abandonné ou que le détenteur destine à l’abandon ». La loi de juillet 92 désigne comme déchet ultime ce qui résulte d’un traitement ou non d’un déchet qui ne peut plus être traité.

Les déchets municipaux, ceux qui préoccupent les consommateurs au jour le jour, dont on connaît le classement, ordures ménagères mélangées, encombrants, déchets d’assainissement collectif, aux stations d’épuration, déchets verts ménagers individuels ou collectifs… ils sont la préoccupation des communes, qui mettent en place des collectes plus ou moins judicieuses, et plus ou moins onéreuses !

15 milliards de tonnes de déchets chaque année, rejetées par les humains sous forme de déchets solides de par le monde ! Cela représente en moyenne 2 tonnes par être humain, en France c’est 14 tonnes par Français et par an, cela représenterait deux tours Eiffel par commune par an !

L’homme moderne industrialisé et urbanisé est responsable de cette situation, il y a 50 000 ans, avec 1 million et demi d’humains sur terre il y avait déjà des déchets, mais tous biodégradables, tous les organismes produisent des déchets c’est même la loi naturelle du fonctionnement du vivant, le danger c’est leur accumulation qui peut menacer la survie de l’espèce qui les produit.

Si rien n’est fait, 25 milliards de tonnes de déchets solides seront rejetés en 2050, 45 milliards en 2100, cela dépassera les limites du supportable physiquement, chimiquement, biologiquement !

Les pays « riches » traitent le sujet par l’exportation de leurs déchets vers les pays du tiers-monde, l’Asie particulièrement, rien que les USA exportent 16 % des déchets mondiaux, leur transport, le traitement pour réutilisation, l’élimination coûtent cher à la planète en production de gaz à effet de serre, tout en offrant un négoce juteux à des compagnies mafieuses.

Les choses changent depuis qu’en 2018 la Chine a interdit la réception sur son territoire de 24 sortes de déchets, suivie entre autres par les Philippines qui refusent de devenir la poubelle du monde et qui renvoient des containers non conformes à la Convention de Bâle de mai 2019 entrée en vigueur en janvier 2021, définissant des filières légales d’exportation transfrontalière, soumises à la procédure d’un accord préalable.

Force est donc de repenser les stratégies d’élimination, prévoir davantage d’incinérateurs, trouver des solutions pour les déchets non recyclables, et en amont, produire et consommer mieux, avec moins de ressources non renouvelables et développer de plus en plus la circularité.

Cela consiste, grâce à la biodiversité, à faire en sorte que le déchet d’une production redevienne la ressource d’une autre, cela se met en place progressivement à différentes échelles, quartiers, état… Il faudra du temps, le mode circulaire devrait devenir la règle, vers la mise en place d’un écosystème naturel, appuyé par une politique de prévention des déchets et de décroissance.

L’avenir doit être sous le signe du déchet ressource et non du déchet fléau.

 

PS La question des déchets plastiques mérite une place spéciale !!!

L’invitée du dimanche