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Plus c’est gros
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 1 juillet 2020 10:24
- Écrit par Claude Séné
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Vous connaissez la suite… et parce que c’est le début du mois, je vous donne un deuxième dicton pour le même prix, en ajoutant que le mieux est l’ennemi du bien. Si vous avez deviné que le sujet du jour portait sur l’audition de l’ancienne ministre de la Santé, candidate malheureuse à la mairie de Paris, devant la commission de l’Assemblée nationale, je vous dis bravo et je vous tire mon chapeau. Cette malheureuse Agnès Buzyn a certainement été entraînée pour tenter de justifier son action et celle du gouvernement pendant la crise sanitaire, mais en pure perte.
C’est très injuste, mais c’est ainsi. Il y a des personnes qui sont faites pour la politique et la moindre de leurs déclarations prend un poids et un relief hors du commun grâce à leurs qualités, naturelles ou acquises, de force de conviction et d’éloquence, à l’instar de ceux que l’on a coutume d’appeler des « ténors du barreau », ces avocats vedettes, qui changent en or, ou surtout en argent, tous les dossiers qui leur sont confiés. Ce n’est malheureusement pas le cas de cette hématologue, professeur d’université, qui s’est fourvoyée dans l’action publique en atteignant là son niveau d’incompétence dans des fonctions qui ne lui conviennent pas, comme ministre ou comme candidate. Ce cruel manque de charisme aurait pu être compensé par une solide connaissance des dossiers devant la commission, mais tel n’a pas été le cas. Les extraits diffusés aux infos montrent une femme peu sûre d’elle, hésitante, et qui peine à convaincre autant les députés que les téléspectateurs.
Sa défense, très maladroite, a aussi manqué son objectif parce qu’elle n’est pas crédible. Quand il lui aurait suffi de prouver avoir mis en œuvre les moyens normaux d’un ministre de la Santé pour faire face à une épidémie qui allait toucher l’ensemble de la planète, il a fallu qu’elle se vante d’avoir fait mieux que tout le monde, ignorant superbement les postures de dénigrement du port du masque qu’elle, comme d’autres, a cependant utilisées pour camoufler la disparition du stock, qu’elle a découvert trop tard. Si la France avait été aussi performante qu’elle le prétend, elle aurait probablement un bilan humain de décès liés au Covid-19 plus proche de celui de l’Allemagne que du Royaume-Uni. Nous avons volontiers critiqué les Italiens en prétendant avoir un système de soins beaucoup plus au point que le leur, pour finalement ne pas faire mieux qu’eux et en n’utilisant pas leur expérience pour confiner beaucoup plus tôt. Agnès Buzyn, au lieu d’avancer des vantardises hors de propos, aurait mieux fait de reconnaître que le gouvernement n’était pas prêt et qu’elle a prêché dans le désert en faisant passer la discipline de parti et la confiance aveugle envers le président avant les convictions et le courage politique.