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Mais qu’ils se taisent !

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Catégorie : Diabloguiste

Publié le samedi 4 avril 2020 10:11

Écrit par Claude Séné

Ça nous fera des vacances, au moins virtuelles, puisqu’on ne peut pas partir « en vrai ». La nature a horreur du vide, mais certains responsables politiques proches du pouvoir ont visiblement décidé d’occuper le terrain et de se répandre dans les médias au-delà du raisonnable. S’agit-il de faire oublier ses propres insuffisances, de faire diversion, de donner l’impression que la situation est sous contrôle ? Il ne se passe pas de journée sans que le Premier ministre, un ministre ou un obscur sous-fifre se pousse du col pour disserter de la situation sans apporter de véritable solution.

L’exemple vient de haut. C’est le président de la République en personne qui annonce que les facteurs feront, à sa demande, une tournée supplémentaire de distribution du courrier. Merci qui ? Merci Monsieur le Président. Il faut dire qu’il a du temps, lui aussi, qu’il meuble en visitant des entreprises diverses et variées, mais hautement symboliques. Et qu’avait-on besoin d’une interview détaillée du ministre de l’Éducation pour annoncer l’évidence d’une formule de contrôle continu pour pallier l’impossibilité d’organiser un bac sous la forme habituelle ? Tout ça pour ne pas donner l’information principale de l’incapacité de l’institution à assurer le troisième trimestre de cours, en raison des évènements. Il y a le cas particulier de la porte-parole du gouvernement, réduite au silence par les interventions directes de ses collègues, et c’est heureux, car c’est une redoutable gaffeuse. N’a-t-elle pas « oublié » que les enseignants confinés chez eux étaient cependant mobilisés pour assurer un service à distance et ne les a-t-elle pas incités à donner un coup de main aux agriculteurs en mal de main-d’œuvre saisonnière ?

Mais la palme de la bêtise revient sans conteste au préfet de police de Paris, Didier Lallement, un expert en imbécillité, dénonçant celle-ci dans l’œil de son voisin qui n’aurait pas capté que partir en vacances pendant le confinement était stupide, tout en énonçant une ânerie tellement énorme que même son supérieur hiérarchique, le ministre de l’Intérieur, pourtant coutumier de bourdes plus grosses que lui, a été obligé de lui faire remarquer la taille de la poutre dans son propre globe oculaire. Il a été contraint de mâcher son képi et de l’avaler tout cru pour avoir insulté les malades du covid-19 en les accusant d’être responsables de leur état, du fait de comportements risqués. Ce qui, il a dû l’admettre, constitue à la fois une erreur et une connerie. J’ajouterai que c’est également une faute professionnelle qui devrait lui valoir une mise à pied immédiate sans solde ni indemnités. D’autant que ce n’est pas la première fois que ce triste individu fait étalage de sa morgue et de son mépris de la population. Les confinés, c’est nous, le con fini, c’est lui !

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