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Rubrique à brac
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 25 mars 2020 11:01
- Écrit par Claude Séné
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Oui, je sais. C’est Marcel Gottlieb, dit Gotlib, qui était l’auteur de cette série de bandes dessinées, et non pas Albert Uderzo, qui vient de succomber d’une crise cardiaque à l’âge respectable de 92 ans. Mais la BD est une grande famille, et elle avait déjà payé son tribut avec la disparition récente de la maman d’Agrippine, Claire Bretécher. Une famille moderne, puisque, n’en déplaise à la Manif pour tous, un de ses plus célèbres fleurons, le gaulois Astérix, était né de l’union fertile de ses deux papas, René Goscinny pour le texte et Albert Uderzo, pour le dessin.
Aujourd’hui, pas de thème bien défini, mais un fourre-tout inspiré de l’actualité, où la crise sanitaire a évidemment la part belle. Commençons par la nouvelle attestation dérogatoire nécessaire à chaque déplacement, annoncée par le Premier ministre et mise en œuvre par le ministre de l’Intérieur. J’ai tenté de la télécharger sur le site du gouvernement, et je tombe invariablement sur un message d’erreur, qui m’incline à penser que des dizaines de milliers, voire plus, de Français, ont eu la même idée que moi. Personnellement, je n’en ai pas un besoin urgent, mais cela montre le degré d’impréparation dans la gestion des mesures décidées en haut lieu. Visiblement, l’intendance ne suit pas. Et l’on ne sait même pas si l’ancienne autorisation reste valable en attendant. Parmi les nouvelles mesures, il y en a une qui m’a intrigué. Le fameux footing, objet de l’ire des autorités, devra se pratiquer en solitaire, dans un rayon d’un kilomètre de son domicile et pendant une heure au maximum. Ce qu’ignorait manifestement ce gendarme interviewé dans la foulée qui affirmait que la limite était d’un quart d’heure. Si même les fonctionnaires chargés de faire appliquer les lois que nul n’est censé ignorer ne sont pas informés, on peut s’attendre à des verbalisations à la tête du client. Quant aux joggeurs fous, il va falloir leur faire l’éloge de la lenteur puisqu’ils ne devront pas, si je compte bien, dépasser la vitesse moyenne d’un kilomètre par heure, ce qui ne se conçoit qu’en faisant du sur place la majeure partie du temps.
Sur les plateaux de télévision désormais l’expression que j’ai entendue le plus souvent, c’est « dans un monde idéal ». Petit à petit, les experts médicaux se lâchent et reconnaissent par cette figure de style que le manque de moyens en masques et protections, en tests de dépistage, en logistique de santé avec du personnel mal payé et en nombre insuffisant, ne permet pas de lutter efficacement contre l’épidémie, et qu’il faut donc faire avec les moyens du bord. Dans un monde idéal, nous n’aurions pas été autant pris de court, assurément. Il faudra en tirer les leçons pour faire en sorte que, déjà, le monde de demain soit meilleur.
Commentaires
On ne peut pas toujours vous donner raison sinon on manquera de sincérité n'est-ce-pas ? Je vous prie de m'en excuser.