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L’embarras du choix
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le vendredi 28 février 2020 10:33
- Écrit par Claude Séné
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Il n’est pas toujours facile de choisir le sujet de cette chronique journalière. Parfois, c’est « l’abondance de sujets liés à une actualité brûlante » qui me met en situation délicate. Telle information passionnante aujourd’hui sera-t-elle encore suffisamment dans l’actualité demain ? Parfois, c’est volontairement que je repousse son traitement, et généralement bien m’en prend, un peu de recul n’ayant jamais nui à l’analyse et à la prise en compte des tenants et des aboutissants. Avant de me déterminer, même si un sujet semble s’imposer, j’ai l’habitude de faire une petite revue de l’actualité.
Rarement, un thème unique aura autant mobilisé les médias. Le coronavirus est partout. Le fil d’actualité déroulé par le moteur de recherche le plus utilisé au monde, Google pour le nommer, ne comporte pas moins de 4 grands sujets, déclinés chacun par plusieurs journaux sur différents aspects de l’épidémie, avant d’aborder un autre thème important, celui de la répression sauvage en Syrie. Cette parenthèse fermée, ce sont encore 5 nouveaux aspects de la crise du Covid 19 qui sont abordés, sans oublier la totalité de la rubrique Santé, tout entière consacrée à ce nouveau fléau, à ses symptômes, ses traitements éventuels ou la comparaison avec la grippe saisonnière. Jusqu’aux cours de la Bourse et des principales places financières qui sont phagocytés par ce sujet, ainsi que la politique étrangère. Plus de la moitié des colonnes de journaux est consacrée aux différents aspects de la question. Les chaines d’information ne sont pas en reste, et selon une règle non écrite, mais solidement établie, il n’est pas nécessaire de savoir quelque chose pour le commenter abondamment.
Car, mis à part dresser une cartographie de la progression de l’épidémie qui se rapproche inexorablement d’une pandémie touchant l’ensemble de la planète, et diffuser des consignes de prudence et d’hygiène, il n’y a pas grand-chose à dire, ni à faire, en attendant une décrue spontanée et espérée des cas constatés, ou la mise au point d’un traitement efficace contre le virus. L’attitude des pouvoirs publics, à commencer par celle du chef de l’état, montre bien cette difficulté à arrêter la meilleure attitude pour gérer au mieux la crise. Il faut concilier des impératifs contradictoires : montrer que l’on prend la situation très au sérieux et que l’on se prépare à y faire face, tout en évitant de dramatiser la situation au risque de créer une psychose, voire une panique, pire que l’épidémie elle-même. Quant à moi, j’aurai réussi à faire ce que je reproche aux autres : traiter un sujet en prétendant qu’il vaudrait mieux parler d’autre chose et qu’on en fait probablement trop. Mais, promis, juré, demain je passe à autre chose. Si ! … à moins qu’il y ait du nouveau, naturellement.