Les fous du Puy du Fou
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 10 novembre 2019 10:24
- Écrit par L'invitée du dimanche
Ils ont été 2 300 000 en 2018, et seront encore plus nombreux cette année, puisque je me suis ajoutée aux fans il y a deux semaines…
Les émotions, l’admiration, l’enchantement éprouvés au cours de deux jours de visite, sont restés intacts, m’ont donné envie d’aller voir les coulisses de cette énorme machine élue plus grand parc du monde.
Son président d’honneur et créateur, Philippe de Villiers, dit de l’entreprise que c’est « un communisme réussi », un comble pour ce personnage politique de droite qui sera assisté dans cette aventure par le sénateur LR Bruno Retailleau qui pendant 30 ans assurera les mises en scène !
Au départ, 55 hectares de terres en friche avec un château délabré, rachetés en 1977 par Philippe de Villiers soutenu par le maire de la commune des Épesses qui sera un acteur essentiel pendant plusieurs années du développement de cette folie de créer un parc d’attractions en Vendée désertique.
L’idée était simple, mettre en scène l’histoire locale en faisant participer bénévolement les adhérents d’une association loi 1901, les Puyfolais, à un spectacle nocturne, Cinéscénie, à partir de scénarii écrits par Philippe de Villiers. En 1989, devant le succès de ce dernier, création du Grand Parc avec des activités de jour, proposant aujourd’hui plus de 60 attractions. Pour le gérer, création d’une SAS (société par actions simplifiées). Cette dernière emploie 2150 salariés permanents et saisonniers. Tous les bénéfices sont réinjectés pour le renouvellement des spectacles, chaque nouveau demande trois à cinq ans de travail, tout est imaginé, conçu, mis en scène, par les équipes où l’on retrouve 70 métiers différents, tous formés au Puy du Fou dans le cadre d’académies, les 29 écoles de l’académie junior forment, depuis 1998, plus de 600 jeunes par an aux métiers du spectacle.
L’association a ouvert en 2015 une école privée, maternelle et primaire, de 120 élèves avec un réseau de familles d’accueil, alternant formation artistique, sportive, aux activités scolaires traditionnelles, l’ouverture d’un collège est imminente.
Malgré une vision de la Vendée très orientée, chrétiens défenseurs du village, de la monarchie… ou du catholicisme, face aux ennemis venus de l’extérieur, Vikings, Anglais, dès les premiers pas dans le parc, la magie opère, aussi bien grâce à un environnement préservé que par l’authenticité des villages reconstitués. L’incroyable inventivité des mises en scène, des machineries, des effets spéciaux, des cascades, donne des spectacles réglés au millimètre, joués par des professionnels de haut niveau, qui nous transportent hors du temps… l’association du Puy du Fou est une réussite économique, tous les bénéfices sont réinjectés, elle fonctionne sans un denier public et crée de la richesse sans capital, c’est 277 millions de retombées par an sur le territoire, c’est 2 millions d’euros offerts chaque année à des associations… et humaine, les employés, rémunérés au SMIC le font tous par passion et pour faire partie des bénévoles de la Cinéscénie il faut deux parrains et attendre…
La famille de Villiers devenue propriétaire du château rénové évalué à 2 millions d’euros détient 47 % de la SAS à laquelle elle vend ses scénarii, tire des profits substantiels de la vente des produits dérivés, de la fréquentation des hôtels du parc, et avec la société Puy du Fou international, de la vente de son concept et de son savoir-faire à l’étranger, en Espagne, Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Russie et pour 2025 en Chine.
Cela ne détournera pas de mon envie d’assister, dans les gradins de 13 900 places, à la prochaine Cinéscénie cet été (il y en a 28 par an) avec ses 4000 bénévoles, ses 2400 acteurs, ses 120 cavaliers, ses 300 techniciens !
L’invitée du dimanche
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