Un vrai conte de fées

Si vous aimez les « feel good movies », les films qui redonnent la pêche et le moral dans ce monde trop souvent égoïste, comme « Le grand bain », « Champions » ou « Les crevettes pailletées », je vous recommande vivement d’aller voir la petite vidéo postée sur YouTube par deux enfants de 11 et 8 ans, Isaac et Nora, accompagnés à la guitare par leur papa et filmés sans chichis par leur maman. Vous y entendrez une reprise d’une vieille chanson cubaine, interprétée également il y a quelques années par le Buena Vista Social Club.

Les enfants, et notamment la petite fille, sont confondants de naturel, et ne font pas les singes savants, comme trop souvent on les y incite dans ce genre de prestations. La vidéo a eu un succès phénoménal, plus de 27 millions de vues en une semaine, et a suscité l’admiration dans le monde entier, y compris chez les hispanophones, qui soulignent le parfait accent de la petite Nora, qui roule les « R » comme personne. Elle n’a pourtant rien d’une Espagnole. Son papa est né à Séoul, en Corée du Sud et toute la famille habite à Quimper, qui n’est pas précisément la capitale de l’Espagne. Ce que j’aime bien, c’est que ni les enfants ni leurs parents ne semblent se prendre pour des vedettes. C’est l’anti-télé-crochet. Ils ne cherchent pas la célébrité, qui leur advient pourtant, mais à se faire plaisir en chantant, très simplement et très sobrement. Ils ont reçu de nombreuses propositions pour se produire sur scène, mais les ont toutes déclinées.

Je vous avoue que je ne suis pas amateur de vidéos de chatons tous plus craquants les uns que les autres, ni des vidéos gags mis en scène, montés et truqués grossièrement. Mais en l’occurrence, l’émotion provoquée par cette interprétation est authentique, et ne laisse aucune réserve, tant le symbole est touchant. Une famille ordinaire et extraordinaire à la fois, mélange improbable d’influences d’horizons différents, réunie par son goût de la musique, apportant sa contribution modeste sans se prendre au sérieux, mais avec cœur et talent. Si vous suivez mon conseil, et que vous cliquez sur le lien en bas de cette chronique, je vous recommande de ne pas vous arrêter avant la fin qui vous ménage une petite surprise. D’autant plus que trois minutes vingt-six de bonheur, faisant suite aux deux minutes trente-cinq immortalisés par le duo Carlos et Sylvie Vartan en 1967, ça ne se refuse pas.

https://www.youtube.com/watch?v=oDEu39FLYpw

 

Commentaires  

#1 Isabelle 10-07-2019 14:21
Quelle douceur dans ce monde de brutes! Merci Claude!
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