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Technocratie quand tu nous tiens
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 25 juin 2019 10:18
- Écrit par Claude Séné
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Contre la canicule, une seule solution : enfoncez les portes ouvertes ! vous pouvez compter sur le ministère de l’Éducation et son sémillant ministre pour cela ! Les pauvres enseignants, désemparés par le moindre imprévu, ont reçu des recommandations de leur administration pour leur indiquer la conduite à tenir en cas de fortes chaleurs. Ça tombe bien puisqu’un épisode de canicule est prévu cette semaine, et que ces crétins d’instits ne sauraient évidemment pas quoi faire ni quelle conduite tenir dans ce genre de circonstances.
C’est pourtant très simple, Jean-Michel Blanquer a la réponse. Il fait plus de 30 degrés sous abri ? Qu’à cela ne tienne ! il suffit de « garder les enfants dans une ambiance fraîche ». Encore fallait-il y penser. Ensuite, tout découle de cette consigne générale. Si les enseignants n’étaient pas aussi stupides, ils auraient pu, d’eux-mêmes, appliquer les mesures que leur détaille le ministre et dont je vous ferai grâce, telles que fermer les volets, ou, très important, afficher les recommandations dans les salles de classe. Croyez-vous que les enseignants soient reconnaissants envers leur administration de sa sollicitude ? Pas du tout ! Ces ingrats ont adressé une lettre à leur ministre pour lui demander de préciser quelques points de détail. Par exemple, comment procéder lorsque les salles de classe sont vitrées de bas en haut et ne disposent d’aucun moyen efficace d’occultation ? ou encore, faut-il garder les élèves enfermés toute la journée si la cour de récréation est trop mal conçue pour permettre d’assurer des conditions convenables permettant aux enfants de se détendre et d’être abrités du soleil et de la chaleur ?
N’ayez crainte, super Jean-Michel a tout prévu. Si les conditions devenaient trop extrêmes, il suffirait de fermer les écoles et de demander aux parents de garder les enfants à la maison. Encore faudrait-il que les parents ne travaillent pas, de façon à pouvoir s’en occuper, et que les locaux familiaux soient tous bien adaptés, mais ça, ça ne fait pas partie des attributions de notre superhéros de l’éducation. La catastrophe de la canicule de 2003, où le ministre de la Santé de l’époque avait négligé de prendre les mesures nécessaires, a marqué les esprits. Faute de pouvoir empêcher la survenue de tels épisodes climatiques, politiques et technocrates ouvrent en grand le parapluie en hiver, et le parasol en été. Ils font assaut de tartufferie et inondent le petit personnel de recommandations d’évidence pour masquer leur impuissance et leur incapacité à régler ce genre de problème, qui risque pourtant de se produire de plus en plus souvent. Ou alors, faut-il comprendre que les dirigeants espèrent qu’en brassant ainsi du vent ils vont rafraichir l’atmosphère ?