Coaching vous avez dit coaching ?

Est-ce autre chose qu’une aide à maigrir ou à choisir sa robe de mariée ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette image accrocheuse ?

D’abord un peu d’étymologie : coaching est un mot anglais, mais d’origine française, car dérivé du mot cocher « celui qui conduit les voyageurs, les aide à atteindre la destination qu’ils se sont fixée ». Partie en Amérique, l’activité de coaching s’est d’abord illustrée dans le domaine du théâtre, elle consistait à accompagner les artistes, à les soutenir. Puis il est entré dans le domaine sportif, le coach étant celui qui motive, voire prépare un athlète ou une équipe.

Puis le mot nous est revenu dans les années 80/90 et le coaching a été largement développé chez nous en commençant aussi dans le sport.

Ce qui est important, c’est que le symbole du cocher à l’origine de cette discipline a été respecté même si on l’a enrichi, affiné, pour en arriver à la définition suivante :

Un coach a pour objectif de libérer le potentiel d’une personne, pour lui permettre de décupler ses exploits, en l’aidant à éliminer ou réduire ses obstacles intérieurs de façon à libérer ses capacités.

Un bon coach est un spécialiste de l’humain et des processus qui conduisent à la réussite, il cherche des solutions dans l’actuel pour améliorer le futur. Il se différencie d’un psychanalyste ou d’un psychologue, car il ne cherche pas des réponses dans le passé pour expliquer le présent, il n’a pas pour mission de guérir un traumatisme… Il n’est pas là pour donner des conseils, juger ou imposer ses opinions. Il doit avoir des qualités pédagogiques, psychologiques, humaines, savoir écouter, et bien connaître le domaine où il intervient, dans l’esprit de la maïeutique de Socrate, illustrant que le coaching existe depuis l’Antiquité, permettant à chacun d’accoucher de ce que l’on a en soi !

À partir de « cette profession de foi » rien d’étonnant à ce que le domaine du coaching ait envahi celui de l’entreprise, puis celui de l’individuel, de la famille… Le marché est sans précédent, des vies professionnelles décousues, des manques de liens, des stress répétés ouvrent la voie à la demande de coaching.

On fait appel à lui pour amorcer un changement professionnel ou personnel, il est là pour aider à mieux comprendre ce qui manque, aider à prendre du recul et à poser des objectifs réalistes, proposer une méthodologie et s’assurer de la cohérence d’un projet. Il est très facile de trouver des formations, les instituts sont légions et très chers (en moyenne 5800 € sur 25 jours), surtout depuis que la profession a été reconnue et figure dans le répertoire national des certificats professionnels (RNCP) dépendant du ministère de la Formation professionnelle qui leur délivre une accréditation. On peut trouver la liste des accrédités sur la SF coach. Ils sont au moins 1500 professionnels déclarés.

Si vous êtes tentés d’en appeler un à l’aide, la certification ou l’appartenance à une association professionnelle ne seront pas gages de la qualité de votre coach, il faudra vous fier à votre seul sentiment de confiance face à lui…

L’invitée du dimanche