Libido

Terme issu de la psychanalyse freudienne qui désigne l’énergie sexuelle qui engendre la pulsion, le désir.

Cette pulsion essentielle est une force non contrôlée, qui dépend de nombreux facteurs.

Les hormones, chez la femme, les œstrogènes, hormones sexuelles féminines dont la production évolue en fonction du cycle, chez l’homme, la testostérone, mais aussi le bien-être physique et émotionnel, les croyances, le mode de vie. Elle peut naître en réponse à une image, une pensée érotique, un contact physique.

Au cours d’une vie, on constate des pertes de libido, par périodes ou pour longtemps. Les causes en sont souvent le stress, l’anxiété, la dépression, et les maladies (cancer, diabète, maladies neurologiques…).

L’usage d’antidépresseurs, 50 % des utilisateurs ont des troubles de l’érection et de baisse du désir,

L’alcoolisme qui entrave la libido masculine, la cigarette qui réduit le flot sanguin responsable de troubles de l’érection.

La fatigue, les bouleversements hormonaux en fonction des périodes de la vie.

L’allaitement, la prolactine qui stimule la production de lait joue un rôle dans l’appétence sexuelle, plus elle est élevée, moins le désir est fort.

Les facteurs psychologiques environnementaux jouent beaucoup pour l’émergence du désir affecté par notre état d’esprit, l’image négative de son corps, la faible estime de soi, les antécédents de violence physique ou sexuelle…

À l’inverse, on peut rencontrer une hypersexualité, qui peut aller jusqu’à l’addiction.

Plusieurs formes d’addiction, sexe seul avec la masturbation, relations avec les travailleurs, travailleuses du sexe, ou avec un partenaire stable.

On peut toujours résister à une forte libido en laissant tomber la pulsion s’il y avait des conséquences négatives, on résiste à la frustration qui n’affecte pas le comportement de façon majeure.

Quand on devient dépendant sexuel, on ne peut résister, même si l’on est conscient des dégâts, la frustration rend irritable, agressif, et même si l’acte procure une détente, surgit très vite la culpabilité, l’autodévalorisation de n’avoir pas su résister.

Il y a, hélas, des déviances de la libido appelées aussi paraphilies ou perversions, comportement sexuel contre la norme classique de relation entre deux partenaires, certaines non pathologiques, d’autres deviennent délits, conduisant aux crimes sexuels.

La libido décline à partir de 40 ans, car il y a une baisse des niveaux d’hormones, lors de la ménopause pour les femmes et de l’andropause pour les hommes, on constate alors des insomnies, des prises de poids, de l’irritabilité.

Il n’y a pas de besoin biologique de sexe, l’abstinence n’a pas d’impact sur le corps, il n’y a pas d’âge de « fin » d’activité sexuelle tant que la personne s’y autorise. Si l’anaphrodisie est mal supportée, les sexologues sont là pour aider à réveiller la libido, et les « love stores » ont de plus en plus la cote !

On constate cependant que 40 % des « vieux couples » font chambre à part, lieu symbolique de l’intimité physique, devenant des partenaires de vie plus que de lit. L’intimité s’investit alors plutôt sur le versant de la tendresse, de l’affection, de la complicité, du partage intellectuel et des activités. On peut vivre alors une relation sereine, puisque le sexe complique tout selon le Dalaï-lama, en évitant la confusion entre désir et amour, on peut heureusement être amoureux sans désir sexuel.

 L’invitée du dimanche