Engagez-vous !

Un slogan pour chasser l’état d’indifférence et inciter les citoyens à mener des actions pour interpeller les pouvoirs publics, ou participer à la vie politique liée à des causes sociales et collectives. Différentes formes d’engagement, citoyen et politique.

Le militantisme dans des organisations partisanes (partis politiques, syndicats, associations) qui se manifestent par des pratiques associées, meeting, réunion, tractations, par des participations collectives, grèves, manifestations, pétitions…

Les actions individuelles, comme les consommateurs engagés, choisissant leurs produits, dénonçant des pratiques commerciales frauduleuses.

Les formes d’engagement politique ont évolué, elles ne renvoient plus seulement vers la participation des travailleurs, portés par les syndicats, autour des revendications essentiellement matérialistes, mais grâce aux nouveaux mouvements sociaux, les revendications deviennent extramatérialistes, telles que la défense du cadre de vie, des droits humains, de l’autonomie, de la lutte contre la discrimination, pour l’égalité des sexes, pour le respect de l’environnement…

Ces mouvements sociaux sont plus ou moins structurés, ce sont des associations qui se mobilisent pour des causes variées, des groupements informels qui s’organisent, par exemple les gilets jaunes, la nuit debout.

L’engagement citoyen ouvre un dialogue actif et délibéré entre les citoyens et leurs élus. Ils viennent soutenir l’action des partis politiques qui, eux, assurent des fonctions essentielles de la démocratie représentative (choisir des candidats, organiser des campagnes, élaborer des programmes), pour la mise en place d’une démocratie participative. Les citoyens sont associés à des initiatives institutionnelles, une ville, un village, pour débattre, pour évaluer, contrôler, surveiller la mise en place d’un projet.

Sur le plan local, les actions engagées ont lieu souvent sur le site même des situations les justifiant, blocage des routiers, manifestations paysannes, elles sont portées par des corporations ou des communautés.

 Sur le plan national, les revendications sont là pour défendre des intérêts variés, formulés par des organisations nationales.

Sur le plan international, grâce au Net, on s’engage pour défendre des causes universelles, la liberté d’expression, le respect de l’environnement, on mène des actions spectaculaires pour alerter l’opinion publique et contester l’ordre politique établi.

Le paradoxe de l’engagement collectif : les individus qui ne se mobilisent pas sont des « passagers clandestins » qui peuvent profiter de l’action des autres sans supporter le coût de la mobilisation.

Pourquoi alors s’engager ? L’engagement procure un sentiment d’utilité, il permet de dépasser la peur, l’isolement, l’indifférence. Cela renforce l’estime de soi, on est cohérent entre l’action et les idées. On peut y trouver un certain prestige.

Qui s’engage le plus ? Les individus de haut niveau de diplôme des catégories socioprofessionnelles favorisées ayant un capital culturel évident, la parole aisée. Il y a plus d’hommes engagés que de femmes. Plus on avance en âge, moins on s’engage, à partir de 85 ans on ne vote plus.

Les jeunes de nos jours se distancient de plus en plus des institutions politiques traditionnelles parce qu’ils n’entretiennent plus le même rapport à la politique et au vote que ceux des générations précédentes. Ils préfèrent des actions directes dans le bénévolat, en étant à l’initiative de projets culturels, sportifs, environnementaux… leur engagement est visible dans leur choix de vie, déplacements, vêtements (deuxième choix), alimentation (végétarien), des petits choix posés au quotidien, précieuses formes d’engagement. Ils peuvent trouver un soutien dans les structures officielles telles que l’institut de l’engagement, Oxfam France, la SNCF, le ministère de l’Éducation… qui leur permettent une variété de parcours, vraies richesses pour la société, contribuant à l’orienter vers plus de justice et de respect de l’environnement.

L’invitée du dimanche