Merci patron !

Il était de tradition de profiter des échéances électorales pour mettre en avant un certain nombre de sujets en sollicitant les candidats sur des engagements qu’ils prendraient en cas de succès. Cette démarche est plutôt légitime, dans la mesure où elle peut éclairer le débat et aider les citoyens à faire leur choix. Elle a cependant ses limites comme l’a prouvé le pacte écologique proposé par Nicolas Hulot en 2007, qui a été signé par les principaux candidats, sans que des résultats bien tangibles en soient sortis, comme en témoigne le fameux Grenelle de l’Environnement.

Coup de théâtre

Rien, décidément, ne se passe comme d’habitude dans cette campagne présidentielle. Et la surprise, c’est qu’il n’y a pas de surprise. Pour l’instant. Car on ne sait jamais. Aucun des thèmes habituellement mis en avant pour ces élections ne s’est véritablement imposé. Le chômage, en principe préoccupation numéro un des Français, n’a pas fait recette. La proposition de revenu universel de Benoit Hamon, qui avait suscité la polémique pendant les primaires, a très vite été remisée, au point de ne plus faire l’objet de contestation pas plus que d’adhésion.

C’est quoi ce délire ?

C’était il y a quelques années. Je ne me souviens plus en quelles circonstances, j’étais amené à patienter pour sortir d’un lieu public quand j’entendis derrière moi cette exclamation indignée d’un « djeune » qui ne supportait pas que son envie irrépressible de passer se heurte à quelque obstacle que ce soit. Par son éclat de voix, il manifestait sa désapprobation de voir le monde refuser de se plier à son caprice, et il ne pouvait considérer cette réalité autrement que comme une pure fantaisie comparée à son désir qui aurait dû primer sur toute autre considération.

Précocité

Pour voyager aux États-Unis, il est nécessaire d’obtenir un visa et de remplir un questionnaire d’entrée connu sous le nom d’ESTA. Parmi les questions posées, il en est une qui concerne le risque terroriste et un Anglais qui a commis l’erreur de répondre oui à cet item demandant si son petit-fils avait l’intention de nuire aux USA, s’est vu convoquer à l’ambassade et le visa a été refusé. Petit problème, le dangereux terroriste est âgé de… trois mois ! Il n’empêche, on n’est jamais trop prudent et les autorités ont eu raison de refouler impitoyablement le subversif bambin.