Vers la fin des dogmes ?

Le président Macron aura beau proclamer haut et fort que le mouvement des gilets jaunes est mort et enterré, faute de débouché politique, ses conséquences sur les possibilités de l’action gouvernementale restent importantes et ont même tendance à s’amplifier. Il est frappant de constater à quel point certaines positions, présentées il y a peu comme intangibles, sont devenues facultatives, voire abandonnées purement et simplement. J’en prendrai quelques exemples, mais auparavant, faisons un sort à l’absence d’émergence d’un parti des contestataires : cette caractéristique est tout sauf une surprise pour un mouvement qui s’est voulu informel dès son origine.

La ruée vers l’or

Il ne s’agit pas ici de la fièvre qui a poussé des aventuriers à chercher fortune au Klondike ou en Californie au 19e siècle, mais on n’en est pas loin. Les Balkany se sont rués sur Levallois-Perret, selon le Parquet National Financier, et l’ont mis en coupe réglée pendant toutes ces années où Patrick en a été le maire, et Isabelle, sa fidèle adjointe. Et ce sont les électeurs qui leur ont délivré le permis d’exploitation. Des électeurs que le couple bichonne amoureusement, à grands coup de caviar et de champagne. Dame, il faut ce qu’il faut !

Tête de gondole

Ayé ! y a le feu au lac ! la liste du président a décroché dans les sondages, dont celui de La Croix, qui lui donne trois points de retard sur celle du Rassemblement national, à une dizaine de jours du scrutin. L’opération « il faut sauver le soldat Loizeau » semble avoir totalement échoué, malgré la mobilisation du ban et de l’arrière-ban ministériel pour tenter de sauver les meubles. Il faut dire que faire appel à des inconnus, fussent-ils ministres, pour combler un déficit de notoriété, n’était peut-être pas l’idée du siècle.

Hommage collatéral

Je sens que je ne vais pas me faire que des amis, mais suis-je vraiment le seul à estimer que l’on en a fait trop et trop longtemps pour rendre hommage aux deux soldats des forces spéciales qui ont été tués au cours de l’opération qui a permis la libération de 4 otages au Burkina Faso ? Impossible d’allumer sa télévision ou sa radio sans tomber sur la énième rediffusion d’images ou de propos consacrés à cet évènement, spécialement sur les chaînes consacrées à l’information en continu.