Monsanto, une bonne affaire ?

Quand le groupe allemand Bayer a réussi à finaliser son offre de rachat du célèbre industriel américain Monsanto, pour la coquette somme de 66 milliards de dollars en 2016, on suppose que ses dirigeants ont cru faire une bonne affaire. C’était compter sans les casseroles que traîne derrière elle la firme qui a inventé le gaucho, tueur d’abeilles, ou le round-up, fortement suspecté de causer l’apparition de cancers. C’est d’ailleurs pour cette raison que Bayer vient d’être condamné à une indemnisation record de 2 milliards de dollars d’un couple américain.

Esprit es-tu là ?

Si vous pensez au spiritisme « à l’ancienne », mains posées sur un guéridon, tous en rond, yeux clos, attendant une réponse, un coup pour oui, deux coups pour non, comme dans la chanson des Frères Jacques, « la queue du chat », passez votre chemin. La manipulation de la crédulité humaine n’est pas moins grande qu’à cette époque, mais les méthodes ont changé. Le pouvoir aux abois a appelé à la rescousse une grande figure d’un passé récent pour tenter de dynamiser une campagne moribonde. Il ne s’agit de rien de moins que Simone Weil.

Vive les couleurs

Toutes les couleurs, qu’elles soient primaires, bleu, jaune, rouge, vert, secondaires, orange, marron, tertiaires, doré, noir, blanc, gris, rose, elles sont toutes chargées de symboles, mais surtout donnent du relief à la vie.

Rimbaud les associe aux voyelles, A noir, corset velu des mouches, E blanc, candeur des vapeurs, I rouge, sang craché, U vert, paix des pâtis, O bleu, rayon violet de ses yeux… Kandinsky à une forme. Goethe leur a consacré un traité.

Le crime ne paie pas

Et la France non plus. C’est la doctrine officielle et vous ne trouverez pas un homme ou une femme politique qui vous avouera que la règle a pu ou pourrait souffrir la moindre exception. L’inconvénient de cette position, c’est évidemment de fermer la porte à toute autre solution et de ne laisser ouverte que la voie de l’intervention musclée, avec tous les risques que cela comporte. C’est ce qui s’est vérifié dans l’opération commando menée hier au Burkina Faso. Certes, les otages français ont été libérés sains et saufs ainsi que deux autres personnes, mais au prix de la vie de deux soldats.