Inter venez

Est-ce un ordre ? Une suggestion ? Une injonction ? toujours est-il que les fidèles auditeurs de la matinale de France Inter, la plus écoutée, si je ne me trompe, et dont je fais partie, sont invités à donner leur avis pendant une dizaine de minutes, réponses comprises, ou à poser des questions aux invités de l’émission de 7 à 9. Les « titulaires » aux manettes de la séquence depuis 2017 sont Nicolas Demorand et Léa Salamé, qui sont pour beaucoup dans le succès d’audience de la chaine. La journaliste ayant cru de son devoir de ne plus paraître à l’antenne en raison de la candidature de son compagnon, Raphaël Glucksman, aux élections européennes, elle est remplacée en ce moment par Carine Bécard.

Chronique d’une mort annoncée

Je suis désolé de plomber l’ambiance en un jour qui devrait être la fête des Travailleurs, et non celle du travail comme on le croit à tort, en tout cas en France, où elle a été instaurée à l’origine pour réclamer la journée de 8 heures. Ce jour férié et chômé, qui devrait être placé sous le signe de la concorde et de la solidarité entre tous les travailleurs, celui où l’on s’offre traditionnellement le brin de muguet porte-bonheur, surtout s’il porte 13 clochettes, n’est plus un rendez-vous unitaire depuis de nombreuses années.

Le bon numéro

Je crains avoir donné l’impression d’une opposition systématique à toutes les mesures proposées par le chef de l’état pour sortir du bourbier dans lequel il s’est enlisé avec son grand « machin » baptisé « débat » pour les besoins de la cause présidentielle, et je m’en excuse. Si l’objectif était de gagner du temps, c’est réussi du point de vue du pouvoir, emberlificoté dans une situation délicate, mais raté du point de vue du pays, qui attendra encore longtemps des solutions aux véritables problèmes. Il y a cependant une idée retenue par Emmanuel Macron, qui semble intéressante.

Les indécrottables

Il s’agit des « intellectuels », généralement parisiens, qui estiment faire ou représenter l’opinion, qui ont leur rond de serviette dans les médias, notamment sur les chaînes d’information continue, qui se jugent être les arbitres des élégances, attachés à leur poste inamovible qu’ils ne quitteront que les pieds devant. Leur liste en serait fort longue, mais je me limiterai à deux exemples piochés dans l’actualité de ce week-end, et qui ont trait tous les deux au mouvement des gilets jaunes. Chacun à sa manière, ils essaient de fixer le dernier clou au cercueil et d’enterrer définitivement la contestation.