Petit bêtisier ministériel

Il n’y a que ceux qui ne disent rien qui ne profèrent pas d’âneries, c’est une affaire entendue. C’est peut-être pour cela que les membres du gouvernement qui n’ont pas une bonne raison de s’exprimer devraient s’en tenir à la communication indispensable à l’exercice de leur fonction et éviter de se répandre dans les médias à tout propos et souvent hors de propos. Il faut dire qu’ils ont fort à faire pour exister dans un paysage médiatique où leur président essaie d’occuper tout l’espace disponible et leur assigne fréquemment un rôle de potiche, comme ce malheureux ministre de la Culture, contraint de prendre des notes sur le plan qu’il était censé présenter aux professionnels de la profession et qu’il découvrait en même temps qu’eux.

La quille, bordel !

Le jour tant attendu de l’assouplissement progressif des mesures de confinement, pour reprendre la terminologie officielle, est enfin arrivé, et même s’il n’est pas question d’abandonner toute précaution et de reprendre ses activités là où on les avait laissées pour les poursuivre de la même façon, cela fait une différence toute psychologique de savoir que l’on a recouvré une bonne partie de sa liberté. Qu’on l’utilise ou non, qu’on puisse faire ce dont on a envie ou pas, le moral ne peut qu’en être meilleur.

Petit dictionnaire du confiné 6

S

Santé : état habituel (bon ou mauvais de l’organisme) état sanitaire d’une collectivité. Elle est la préoccupation majeure de chaque individu, soucieux de ne pas être contaminé par le covid 19, aussi bien que celui du ministère chargé de veiller à celle de tous les citoyens.

Savon : produit servant au nettoyage ainsi qu’au blanchissage. Il est revenu à l’honneur depuis cette crise sanitaire, comme étant le moyen le plus radical et le plus simple pour neutraliser les éventuelles traces de contamination sur nos mains.

La guerre des plages

La bataille pour l’accès libre aux plages dans le cadre du déconfinement ne devait pas avoir lieu. Le gouvernement avait tranché la question et décrété que les Français devraient se passer de leur littoral encore quelque temps, y compris ceux qui habitent à proximité immédiate et devaient se contenter du bitume pour leur sortie journalière pendant les restrictions. La logique aurait pourtant commandé leur réouverture, au même titre que celle des parcs et jardins dans les zones les moins touchées par l’épidémie. Pour une fois, le bon sens l’a emporté.