Les quatre saisons

Si vous êtes mélomanes, tout de suite vous pensez Vivaldi, si vous avez faim vous pensez pizza… je suis plus terre-à-terre, je pense à ces périodes climatiques changeantes, bon gré, mal gré, que nous devons subir chaque année !

La révolution de la Terre autour du Soleil et l’inclinaison de son axe sont responsables du changement. Quand la Terre est au plus près du soleil, c’est l’été, quand elle est au plus loin, c’est l’hiver, le printemps et l’automne n’étant que des saisons intermédiaires.

Ces variations diffèrent en fonction des hémisphères, quand l’hémisphère nord connaît le printemps et l’été avec des jours les plus longs, plus chauds, l’hémisphère sud lui est en automne et en hiver les jours sont plus courts et plus froids. On note aussi que le pôle Nord a plus de soleil que le pôle Sud, et que la zone équatoriale n’a que deux saisons, une sèche et une pluvieuse.

Ce phénomène climatique nous concerne fortement, car on note à chaque changement un impact sur la santé ! Chaque changement est source de fatigue, il faut s’habituer à plus de fraîcheur, à moins d’ensoleillement, on doit dépenser plus d’énergie pour s’adapter. Le manque de luminosité influence notre humeur, on parle même de dépression saisonnière, il influence aussi le système immunitaire nous rendant plus vulnérables aux infections. En effet, notre horloge interne est calée sur les durées d’ensoleillement, l’hypothalamus, première horloge biologique responsable du rythme cardiaque, de la température et des sécrétions hormonales, est très sensible à l’alternance lumière obscurité. La deuxième horloge, la glande pinéale, fonctionne obligatoirement sur 24 heures, l’apparition d’un décalage entre notre rythme et les signaux extérieurs contribue à nous dérégler. À chaque nouvelle saison, il faut se réadapter !

On a parfois droit à quelque variation de cette mécanique implacable, cela donne « une arrière-saison », en automne, période qui succède à une belle saison et en conserve encore quelques caractères, et qui peut s’appeler l’été indien ou l’été de la Saint-Martin.

La symbolique des saisons est forte : au printemps on a des idées nouvelles, on sème, en été on récolte, on concrétise les projets, en automne on prépare le corps pour l’hiver, on se repose, on ralentit le rythme, en hiver on organise son cocon on met de l’ordre dans son mental, on lit, on va au cinéma…

Autre symbolique, le printemps représente la période de l’enfance, de la jeunesse, l’été c’est la force de l’âge, l’automne c’est la maturité, et l’hiver la vieillesse (où l’on peut espérer vivre une arrière-saison !) En quittant un espace, on entre dans un autre d’une égale richesse dont il faut savoir tirer les fruits.

Cette mécanique est chamboulée par le changement climatique qui voit évoluer les saisons, l’été allonge, l’hiver raccourcit, presque plus d’automne, le printemps passe comme l’éclair ! L’empreinte humaine avec le rejet des gaz à effet de serre, entre autres, augmente la température des océans, provoque l’augmentation des précipitations et de la fonte des glaces, et même si l’évolution des températures suit bien les fluctuations du rayonnement solaire elles sont profondément modulées par les caractéristiques météos et climatiques. L’impact sur notre vie se constate donc tous les jours, revenir à un cycle des saisons idéal semble un pari impossible rapidement, c’est donc à chacun d’organiser son adaptation pour profiter au mieux de ces alternances, en compagnie de Vivaldi par exemple, sous le beau soleil de ce dimanche d’octobre !!

L’invitée du dimanche