N’oublions pas les déesses (2)

J’ai failli oublier Hestia, Vesta chez les Romains, l’ainée de Zeus, Poséidon, Hadès…, elle refuse les assauts de son frère Poséidon et d’Apollon son neveu qui veulent chacun l’épouser… elle fait vœu de rester pure et sans tache. Elle est très importante quoique discrète car c’est la déesse du foyer et du feu sacré, elle est vénérée dans toutes les cités grecques. Elle ne sort jamais de l’Olympe dont elle protège la paix, Zeus lui en est reconnaissant et lui offre la première victime de chaque sacrifice public

Pour terminer ce court voyage chez les déesses, celle qui aurait dû être en tête, Héra, épouse de Zeus, Reine du ciel, son bras droit… c’est la déesse des mariages, elle a pour animal favori le paon qui, muni de ses 100 yeux voyant partout autour de lui, la protège !

Jung, le célèbre psychanalyste, prétend que dans chacune de ces déesses réside l’essence même de la pensée féminine, la spiritualité, les souhaits, les désirs, les peurs, sont décrites dans la personnalité des déesses grecques !

Ce que l’on voit en tout cas, c’est qu’elles portent le symbole du foyer, du mariage, de la naissance, de la fécondité, de la pureté (virginité), de la maternité, comme le voudrait encore une société sexiste ! Heureusement elles représentent aussi l’intelligence, le raisonnement, l’amour, la dépendance, le goût de la liberté, la combativité… certaines sont capables de cruauté vengeresse, rarement pour le pouvoir, plutôt pour se protéger, cela donne ainsi une image un peu moins réductrice de la femme dans la mythologie grecque, qui pourrait correspondre à la femme universelle…

Souvent considérées comme des objets sexuels, elles subissent les assauts et les violences des dieux, qui font fi de leur pouvoir et les manipulent comme les simples mortelles dont ils abusent constamment. Ils restent toujours les plus forts, l’Olympe c’est le règne du machisme !

Le constat est assez désolant, rien ne semble vraiment avoir changé depuis la nuit des temps…

Peu importent les religions qui ont remplacé la mythologie, l’humanité est toujours confrontée à la nécessaire coexistence de l’homme et de la femme, les idées reçues sur les rôles de chacun et chacune sont encore bien solides ! on reste prisonniers des archétypes définis par Jung !

À travers ces quelques regards sur ce qui pourrait n’être que des légendes, choqués par la sauvagerie, la cruauté extrême qui régissaient les relations entre les dieux eux-mêmes et entre les dieux et les humains, surtout pour s’arroger le pouvoir sur autrui, on se demande si le monde a vraiment changé !

L’invitée du dimanche