Lettre ouverte à François Morel

Mon cher François, je profite d’une accalmie sur le terrain de l’hécatombe de personnalités médiatiques pour revenir sur ta chronique du vendredi 15 janvier à 8 h 55 sur l’antenne de France Inter, dont le sujet était précisément celui que j’ai modestement traité moi-même le 12 janvier sous le titre ma foi fort bien trouvé de : « arrêtez le massacre ». Avoir intitulé ton billet « comment ça va la petite santé, Vincent Lindon » n’a trompé personne. Tu t’es procuré, par des moyens dont je ne veux rien savoir, le texte de mon blog, et tu l’as recyclé en profitant de la venue d’un célèbre comédien pour faire passer la farce.

Oh ! bien sûr, tout le monde n’a pas les moyens, comme Môssieur Morel, de se payer le concours d’artistes aussi prestigieux que l’excellent Vincent Lindon pour aider à la diffusion de ses commentaires sur l’actualité. Pourtant je voudrais te dire, mon cher François (tu permets que je t’appelle François, au point où nous en sommes), que je ne t’en veux pas d’avoir pompé sans vergogne ma chronique. Je dirais même que c’est une sorte de consécration, car je t’écoute attentivement chaque fois que mes occupations de retraité m’en laissent le loisir, et je dois dire que je suis souvent d’accord avec toi. Non, la seule chose qui me chagrine, c’est que tu aies omis de mentionner tes sources. On a beau être anonyme et fier de l’être, une petite reconnaissance de la part d’une personnalité aussi importante que la tienne fait toujours plaisir. Alors si mes humbles écrits peuvent dépanner un humoriste patenté tel que toi, c’est avec plaisir que je t’en fais cadeau, moyennant une petite mention dans ta prochaine chronique.

D’autant plus que je me suis toujours abstenu, à l’inverse, de me servir de tes billets pour alimenter les miens, même quand l’envie m’en démangeait et que je t’en voulais un peu d’avoir défloré un sujet sur lequel j’aurais aimé m’exprimer. Je me suis ainsi privé parfois de réparties cinglantes et de commentaires affutés pour éviter de lasser notre public commun par des redites superfétatoires et des redondances malvenues. Mais je sais qu’en plus de ton immense talent tu sais être généreux et je ne doute pas qu’à l’image de ta controverse avec le génial François Rollin, tu ne manqueras pas de glisser un mot sur ce sujet dès vendredi prochain.

Ton dévoué collègue.

Commentaires  

#1 jacotte 86 18-01-2016 11:56
j'espère que tu vas adresser ce billet au plagiaire ... qu'il te rende justice , sinon c'est moi qui le ferait
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