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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 14 septembre 2021 10:16
- Écrit par Claude Séné
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Connaissez-vous Saint-Médard-de-Guizières ? Jusqu’à la semaine dernière, il y a fort à parier que, comme moi, vous auriez répondu par la négative, à moins que vous ayez quelque proximité avec cette bourgade de la région de Libourne en Gironde. Mais la situation a changé depuis hier, et le retentissement médiatique causé par l’exclusion d’un enfant de 7 ans de la cantine, jeudi dernier, parce que ses parents avaient un retard de paiement de 900 euros, qui s’éternise depuis 2 ans. C’est un policier municipal qui a ramené l’enfant chez lui, à la demande de la maire du village.
Si Mireille Conte-Jaubert est maire de la commune sans étiquette depuis 2014, elle va désormais s’en coltiner une, d’étiquette, et pour longtemps, après ce coup d’éclat, qui vaut à son village d’être connu, selon sa fiche Wikipédia, pour avoir procédé à une « rafle ». Un terme qui rappelle de fâcheux souvenirs liés à l’occupation. Sans aller jusque-là, le président local de l’association de parents d’élèves s’étonne à juste titre que l’on ait pu laisser la situation se détériorer ainsi, sans trouver de solution pour aider la famille à se désendetter. Pour sa défense, Madame la maire tente de minimiser les choses en prétendant que l’enfant était très content de monter dans la voiture de la police municipale. On comprend mal dans ce cas qu’on lui ait menti sur les véritables raisons de ce retour à la maison, en prétendant que c’était en accord avec sa mère. Mireille Conte-Jaubert affirme « qu’à aucun moment l’enfant n’a été psychologiquement atteint ».
Il est permis d’en douter, surtout après l’émotion soulevée par une décision plus que contestable. C’est en tout cas l’avis de la Défenseure des droits, Claire Hédon, qui s’est saisie elle-même de cette affaire, en rappelant qu’en aucun cas un enfant ne doit pâtir de différents entre les adultes, ni ne doit être « pris en otage, humilié, stigmatisé ». La France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, créée en 1989, 200 ans après la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, et cela l’oblige. Je veux bien croire que madame la maire soit une bonne gestionnaire du patrimoine commun, ce que tendrait à prouver sa réélection récente en 2020. J’accepte aussi l’idée que comme beaucoup de maires ruraux elle ne brandisse pas un étendard politique partisan, et accepte son rattachement à la catégorie DVD, divers droite, sans plus de précision. Cela n’empêche pas d’adhérer à des valeurs universelles, comme celle de la simple humanité envers des personnes dans le besoin, fussent-elles de fréquentation peu agréable. Il semble que cette famille ne soit pas la seule à avoir des retards de paiement, mais peut-être paie-t-elle pour tout le monde, si j’ose dire, parce qu’elle se serait montrée agressive et menaçante au téléphone. Il est encore temps de rattraper le coup.