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Chiche-capon
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 14 août 2021 10:43
- Écrit par Claude Séné
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Le président Macron a inexplicablement suspendu l’entrée en vigueur du contrôle technique des deux ou trois roues qui devait être effectif en 2023 et qui a été publié récemment au journal officiel. Selon les motards, et spécialement ceux qui sont en colère et ont fondé une association à cet effet, ce contrôle ne s’impose pas, car ils prennent soin de leur véhicule, dans leur propre intérêt et leur sécurité personnelle. Leur principale revendication reste l’aménagement des glissières métalliques, responsables d’aggravation des accidents qui les touchent.
En privé, Emmanuel Macron aurait indiqué « que ce n’était pas le moment d’emmerder les Français », sous-entendu avec le problème du Covid et surtout du pass sanitaire. En d’autres termes, il a la trouille, la pétoche, les foies, la venette, la crainte, la frayeur voire l’anxiété, la peur si ce n’est la terreur ou l’épouvante, de revoir des scènes de guerre civile comme au moment des gilets jaunes, une situation qu’il a tardé à traiter et qui a dégénéré dans des violences urbaines incontrôlables. « Celui qui a peur, c’est un peureux » nous dit la sagesse populaire, mais la peur peut aussi être le début de la sagesse. Je ne sais pas pourquoi m’est revenu en mémoire le nom de la société secrète fondée par les pensionnaires de l’institution dans le film très ancien (pensez donc je n’étais même pas né à sa sortie) « Les disparus de Saint-Agil ». Les trois jeunes garçons l’avaient appelée « chiche-capon » en liaison avec la notion de défi qui subsiste sous la forme de « tépacap » quand on disait autrefois t’es pas chiche, propre à l’adolescence, sous peine d’être traité de capon, c’est-à-dire de trouillard ou de poltron. Il me semble que le président, si fanfaron habituellement, s’est tout bêtement dégonflé. Il n’a pas osé « prendre son risque » comme il aime à le dire, jugeant sans doute que le jeu n’en valait pas la chandelle.
Il n’empêche que sa stratégie est quand même surprenante. Il préfère donner satisfaction à des minorités sectorielles comme les motards ou les chasseurs, tout en braquant des catégories plus représentatives auxquelles il ne cédera aucun pouce de terrain, quitte à mériter son étiquette de président des riches par exemple. Et puis cet incident est révélateur d’une vérité peu agréable à entendre. Le président a découvert la mesure après sa publication au JO. Cela fait un peu désordre pour un pouvoir vertical, jupitérien, même, où tous les détails sont supposés être contrôlés par le grand manitou à la tête de l’état. Il semblerait que pour cette fois la machine administrative a continué à avancer comme un canard à qui l’on a ôté la tête, mais qui persiste à courir. Pas très bon électoralement, tout ça.
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