![](/images/breton_assis.png)
Vivent les crises ?
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 13 décembre 2020 10:18
- Écrit par L'invitée du dimanche
![](/images/breton_assis.png)
Crise : définition du Petit Robert, manifestation brutale d’une maladie ou aggravation brusque de l’état chronique, on parle d’une crise d’appendicite, d’une crise d’asthme… le concept à l’origine est donc d’ordre médical, mais il a largement été récupéré dans le domaine psychologique, affectif, social, politique, et économique.
Pour rappel, on parle de la crise d’adolescence, de la crise de la quarantaine, d’une crise familiale, d’une crise de conscience, d’une crise de logement… chaque fois cela représente un moment très difficile dans l’évolution de quelqu’un, ou d’un groupe.
Et puis il y a celles qui nous touchent depuis plus de 9 mois, la crise sanitaire, entraînant une crise économique, voire une crise politique !
Une crise sanitaire, c’est « un événement touchant réellement ou potentiellement un grand nombre de personnes, affectant la santé et pouvant éventuellement augmenter le facteur significatif de mortalité ». La covid 19 a provoqué une crise sanitaire mondiale, chaque État a mis en place avec plus ou moins de réussite des moyens pour la gérer.
En France, par incompétence autant que par ignorance scientifique, on a multiplié les maladresses, l’essentiel se déroulant à partir de la « déclaration d’état d’urgence sanitaire » du 23 mars 2020 permettant pour un mois, la mise en place de mesures exceptionnelles, décidées le plus souvent par ordonnance. Toute déclaration d’état d’urgence sanitaire est assortie de la mise en place d’un comité scientifique nommé par décret du président de la République, dont les avis retenus ou non par ce dernier doivent être rendus public !
Plusieurs lois ont autorisé sa prolongation pour aujourd’hui prévoir sa sortie en avril 2021 !
Le Premier ministre est autorisé à prendre des mesures par ordonnance, les dernières prendront effet le 15 décembre 2020.
Qu’ils soient d’ordre privé, ou public, ces états de crise sont des moments complexes douloureux, et ils ont tous un trait commun : à la fin des épisodes spasmodiques, les rescapés jurent tous « c’est la dernière fois », mais hélas il n’en est rien, même si après une sortie de crise une autre forme d’ordre remplace la phase de désordre.
Les mêmes séries de désordres se reproduisent dans des cycles, mêmes crises, mêmes conséquences, mêmes problèmes de couple, mêmes affrontements des religions, des ethnies, mêmes atrocités dans les guerres… tout se passe comme si le système se mettait en danger lui-même ! La raison se trouve peut-être dans la caractéristique de la condition humaine, qui par désir de progrès, par soif de davantage de désir d’entreprendre, trouve dans la création d’un déséquilibre l’occasion de poser des actes créateurs, permettant l’évolution de l’humanité dans une recherche sans fin de nouveaux pouvoirs toujours frustrants, cherchant de nouveaux sommets jamais atteints.
La crise actuelle, sanitaire, économique, assortie d’une crise énergétique, alimentaire, écologique, salariale, illustre le phénomène, le libéralisme va, contraint et forcé par ses propres excès, se redéfinir. Dans chaque crise il y a la réaction d’un système pour assurer sa propre évolution vers un mieux, ce mieux pouvant être un retour à des fondamentaux oubliés ou vers un équilibre différent.
Sans doute n’y a-t-il pas de progrès sans déséquilibre, ni de déséquilibre sans risque de chute, l’histoire du monde est une succession de déséquilibres corrigés, permettant la marche vers l’avenir… Que sera cet avenir ? La crise de 1929 a mené au nazisme !!!
L’invitée du dimanche