Parlez-moi d’amour
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 7 juin 2020 10:14
- Écrit par L'invitée du dimanche
Celui qui doit durer toujours… ce sentiment intense d’affection, d’attachement qui lie fortement deux êtres.
Il a ses « signaux », palpitations, gorges qui se nouent, jambes qui flageolent, mains moites… Une voix, un geste, un regard et c’est le coup de foudre !
Rappelons-nous Phèdre « je le vis, je rougis, je pâlis ». C’est un moment qu’on idéalise, on en reconstruit l’histoire, c’est peut-être le début d’un amour-passion. Mais l’amour peut advenir aussi dans l’évolution des rencontres, une amitié qui glisse vers l’amour, on s’approche, on se rencontre, on commence par un baiser léger puis un baiser profond, des caresses et si tout va bien on fait l’amour.
Mais ça, c’était hier, aujourd’hui, avec la multiplication des relations et des partenaires sexuels, la donne est changée, on se rencontre, on couche ensemble, si l’on se plaît on échange le téléphone, on se revoit, on fait connaissance, on essaie la vie en couple.
Dépassant le succès « des petites annonces » de différents journaux comme le Nouvel Observateur ou l’Express, une étape est encore franchie avec Internet, et les sites de rencontre, tous les publics sont visés ! Les rencontres commencent à être virtuelles, on apprend à se connaître, à se parler, on se dévoile, on révèle quelques parties de sa personnalité, pour ensuite se découvrir physiquement. C’est une révolution, mais c’est aussi révélateur de la difficulté de rencontrer l’âme sœur dans son quotidien. Serait-on de plus en plus isolé ?
La télévision s’est emparée de cette recherche de l’autre, « L’amour est dans le pré » *, a pour objectif de faire se rencontrer les fermiers isolés ayant peu d’occasions de trouver l’âme sœur et ça marche parfois, même si les candidats semblent mal assortis. De toute façon, je pense que pour la plupart nous ne sommes pas égaux devant l’amour, on a plus de chance quand on est beau, jeune, intelligent et en bonne santé de trouver l’amour, que si on ressemble à Cyrano, mais comme le chante Brassens : « l’amour a bien des mystères, il y a des biches qui remplacent leur beau cerf par des sangliers… et la belle aima le brigand ». D’une façon générale, qui se ressemble s’assemble, il y a homogénéité sociale, culturelle, générationnelle, toute autre situation est exceptionnelle comme la différence d’âge ou de classe.
La fragilité des sentiments semble être la règle, les divorces et les séparations en sont la preuve, il faut sans doute apprendre à aimer, pour cela il faut savoir sans doute dépasser son narcissisme, fonder une relation basée sur le respect de l’autre. Si cela est difficile, on peut toujours avoir recours aux divers conseillers et psychologues et coaching amoureux (oui ça existe) !
L’amour qui peut être aveugle, complexe d’émotions, alchimie de pulsions, mystère ou magie a aussi hélas ses dérives, ses perversions. L’amour possession amène jalousie, désespoir et inquiétude qui peuvent mener à des extrêmes de violences, que l’on ne peut que condamner très sévèrement devant la montée de féminicides.
À partir de dimanche prochain, rendez-vous tout l’été pour un grand voyage de l’amour, autour de ses couples célèbres ou anonymes, heureux ou malheureux, réels ou imaginaires, écrits ou chantés…
L’invitée du dimanche
*« Le chasseur français » et ses petites annonces parues dès 1919, ayant permis plus de 100 000 mariages, avait déjà cet objectif de rompre l’isolement des célibataires ruraux.
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