Les bons sens…
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 12 janvier 2020 10:23
- Écrit par L'invitée du dimanche
On dit que la nature nous en a donné cinq, l’ouïe, l’odorat, le goût, le toucher, la vue, auxquels traditionnellement on y ajoute un sixième que d’aucuns trouvent discutable. Ils sont tous indispensables pour percevoir le monde environnant. Que l’un d’entre eux soit déficient, et cette perception devient problématique.
Une petite révision niveau CM2 n’est peut-être pas inutile.
À chaque sens correspond un organe, pour l’ouïe, qui permet d’entendre, les oreilles, sa déficience entraîne la surdité, pour l’odorat qui permet la perception des odeurs, le nez, sa déficience s’appelle anosmie, le goût qui permet d’apprécier les saveurs, la langue, sa déficience c’est l’agueusie, le toucher, la peau, sa déficience s’appelle l’insensibilité, la vue, les yeux, sa déficience c’est la cécité !
Quant au sixième sens, un peu magique et ésotérique on pourrait l’appeler l’intuition, l’instinct. Non issu d’un sens physiologique, les neurosciences affirment que nous le possédons tous. Ce serait une capacité de discernement innée gratuite qui pourrait s’entraîner. Elle se déclenche quand il y a une décision à prendre, et propose parfois des réponses de façons inexplicables. Ce serait une boussole intérieure qu’il faudrait apprendre à écouter en se dégageant du rationalisme et en s’appuyant sur la confiance en soi pour la suivre… on pourrait l’appeler prémonition, clairvoyance, habilité de perception subtile… par exemple, on sent une odeur sans que la source existe.
Mais nous sommes dotés aussi de quatre sens supplémentaires tous aussi importants que les cinq sens de base.
Il s’agit de la proprioception, qui est la perception de l’endroit où se trouvent les parties de son corps, même les yeux fermés (elle est perturbée par l’alcool par exemple, ce qui explique les tests faits par la gendarmerie, toucher son nez les yeux fermés, pour détecter la présence d’alcool) de l’équilibration, sens de l’équilibre lié à l’oreille interne, de la thermoception, sens de la perception du chaud et du froid, puis de la nociception, perception de la douleur avec des récepteurs au niveau de la peau, des os, des articulations et des organes viscéraux. L’altération de ces quatre sens met la vie en danger.
Prenons le sens de l’ouïe, qui permet d’entendre, mais aussi d’écouter, autant l’action d’entendre est un acte passif, on ne fait pas particulièrement attention aux sons qui nous entourent, autant écouter requiert une intention, une volonté de la part de la personne qui écoute, elle est active, attentive à ce qu’elle entend. Ce défaut d’écoute entraîne les malentendus, désaccords entre deux interlocuteurs qui se méprennent sur quelque chose, ou les sous-entendus, méprises sur le sens d’une parole qui manque de clarté. Méfions-nous des formules politiques « j’entends bien… » « Je vous ai entendu… » qui démontrent le contraire…
Depuis deux ans et 36 jours de grève, on peut dire que le gouvernement, le patronat, les partenaires sociaux sont enfermés dans un dialogue de sourds. On dit qu’ils n’arrivent pas à s’entendre sur la réforme des retraites, pour en sortir il faudrait que ceux qui détiennent le pouvoir commencent par apprendre à écouter, de façon à intégrer les messages pour en tenir compte, faute de quoi ils pourraient le payer très cher.
L’invitée du dimanche
Commentaires