J’arrête quand je veux

Qu’est-ce que j’apprends ? Il parait que faire le ménage exposerait autant nos poumons que la consommation régulière de cigarettes, qu’elles fassent rire ou non ! Je n’invente rien. Une étude norvégienne bien documentée a été publiée dans un journal tout ce qu’il y a de plus sérieux. Les scientifiques y démontrent que l’exposition à certains agents chimiques contenus dans les produits de nettoyage serait aussi nocive que l’inhalation des fumées et des goudrons véhiculés par le tabac. En pratique, les personnes exposées subissent les mêmes dommages que si elles fumaient 1 paquet par jour pendant 10 ou 20 ans.

Ce sont les femmes qui payent le plus lourd tribut au maintien de la propreté domestique, on se demande bien pourquoi. Les ménagères de plus ou moins 50 ans perdent 3,6 millilitres de capacité pulmonaire en moyenne par an. Le déficit atteint même 3,9 millilitres quand elles sont femmes de ménage de profession. La coïncidence est trop importante pour être purement fortuite. D’ailleurs, les hommes ne sont que peu ou pas touchés, soit parce qu’ils sont extrêmement prudents, réponse A, soit parce qu’ils continuent à se demander à quoi peuvent bien servir tous ces ustensiles bizarres que leurs femmes utilisent régulièrement, réponse B. Je vous préviens, il n’y a rien à gagner. Personnellement, cela fait déjà assez longtemps que j’ai renoncé de mon plein gré à fumer, après qu’un médecin m’ait gentiment informé que j’avais le choix entre la cigarette et la poursuite d’une existence finalement pas si malheureuse, le genre d’offre qu’on ne peut pas refuser. Sans être insurmontable, ce n’est pas si facile que ça de décrocher. Par contre, le ménage, je me fais fort de le réduire au minimum vital. Voilà déjà quelque temps que j’ai opté pour l’usage d’un robot aspirateur, baptisé Albert, pour éviter le sexisme ambiant. J’en suis déjà à Albert trois, après qu’Albert premier ait rendu l’âme au paradis des robots et qu’Albert deux se soit trouvé un foyer d’adoption, moyennant une greffe de batterie.

Mais j’ai ma conscience pour moi. Aucun animal n’a été maltraité et je n’ai pas non plus contribué à l’asphyxie progressive d’un être humain sous le coup des agressions de l’industrie chimique qui nous vend, et parfois fort cher, tous ces produits miracles destinés à nettoyer nos intérieurs, et qui souvent nous empoisonnent. Cette étude, qui nous fait réfléchir sur la lenteur des évolutions en matière de partage des tâches ménagères, devrait aussi nous alerter, et en particulier les pouvoirs publics, si soucieux de notre santé quand il s’agit de réduire les libertés individuelles, et si laxistes quand on touche aux intérêts des industriels et leur armée de lobbyistes.

Commentaires  

#2 Isabelle 13-08-2018 09:54
Ou bien une version un peu plus moderne: Les produits Ecover ou Sodasan, inoffensifs pour nous, nos animaux d'estime, comme on dit en Portugals, et les nappes phréatiques. Et en plus, ça sent bon. Les trouve-t-on en France? Ça, mystère...
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#1 jacotte 86 12-07-2018 13:07
conseil aus adeptes du ménage:
vinaigre blanc et carbonate de soude viennent à bout de beaucoup de nos soucis et ça coute pas cher..
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