Bonne chère et peu d’argent

Comme si l’équation n’était pas assez difficile, juste avant que le Premier ministre se lance dans la résolution de la quadrature du cercle que constitue tout budget de la Nation en période de vaches maigres sans mécontenter tout le monde et son père, le Président de la République a annoncé qu’il fallait charger encore plus la barque pour rallonger le budget de la Défense, sans amputer celui des autres postes, déjà introuvables. Une situation qui me rappelle imparablement celle mise en scène par Molière dans sa pièce, « l’Avare », avec des nuances, cependant.

L’affaire Calas

Une affaire illustrant la complexité de l’erreur judiciaire.

Le contexte : la guerre de Sept Ans, première guerre véritablement mondiale, de 1756 à 1763, qui voit la France affronter des puissances protestantes, comme la Prusse et la Grande-Bretagne, et la révocation de l’édit de Nantes, 200 000 protestants fuient la France…

Les protagonistes : Jean Calas, habitant Toulouse (50 000 catholiques, 200 calvinistes !) marchand d’étoffes d’obédience protestante, il a six enfants dont deux fils, Pierre, Marc-Antoine, et deux filles, seront présents, avec un invité, Gaubert Lavaysse le 13 octobre 1761.

Marché de dupes

La visite d’état d’Emmanuel Macron au Royaume-Uni se déroule officiellement à merveille, malgré le fait que le Brexit a, quand même, acté une distance entre la France et son meilleur ennemi héréditaire. Le président français et le Premier ministre anglais ont trouvé un terrain d’entente sur un sujet dont on espère que nos deux pays n’auront pas à se servir, celui de la dissuasion nucléaire. Ils ont convenu qu’en cas de besoin, nous coordonnerions nos processus de décision afin de joindre nos forces et accroître le potentiel de chacun de nos pays. Cela semble tomber sous le sens, mais s’il est préférable de le préciser, j’y souscris volontiers.

On n’est pas sérieux quand on a 17 ans

Et pas forcément plus quand on en a 18. Depuis le 16 juin, les proches et la famille de Lennart Monterlos, un jeune franco-allemand qui faisait une randonnée en vélo en plein cœur de l’Iran, étaient sans nouvelles de sa part. Une disparition d’autant plus inquiétante que son visa touristique expirait le 25 du mois dernier, et qu’il envisageait de devoir finir son voyage en stop. Comme on pouvait s’y attendre, on a appris que Lennart avait été arrêté et emprisonné par le régime iranien, parce qu’il aurait commis « un délit ». Lequel ? Mystère ! comme si le régime lui-même n’en savait rien, ou n’avait pas encore décidé du chef d’inculpation.