Le chant des troubadours

En 1961, Anne Sylvestre rendait hommage aux bâtisseurs de cathédrales dans une de ses meilleures chansons, et insistait sur la correspondance au sens baudelairien que cela représentait : « sans le chant des troubadours, n’aurions point de cathédrales… » Aujourd’hui, c’est un de ces joyaux qui renait littéralement de ses cendres, car Notre-Dame de Paris va de nouveau être accessible au public, croyant ou non, après une inauguration en grande pompe. Nous sommes en France, et aucun évènement de cette ampleur n’échappe à la polémique. Nous en avons eu un avant-goût avec les Jeux olympiques, il en va de même avec la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?

Je ne suis pas toujours d’accord avec Brigitte Macron, tant s’en faut, mais je dois reconnaître qu’elle a eu raison à 100 % lorsqu’elle a déclaré au cours de la visite d’état en Arabie saoudite de son président de mari, je cite, « les Français ne méritent pas Emmanuel ». Elle faisait allusion, j’imagine, au vote de censure qui faisait tomber le gouvernement voulu par le président, ainsi qu’aux sondages qui le placent très loin de la meilleure place dans le cœur de la population. Mais comme c’est vrai ! Même si les Français ont beaucoup de défauts, ils n’ont pas mérité ça.

Et l’heureux élu est…

On n’arrête décidément pas le progrès. Il y a quelques jours, je recevais un mail émanant de la société Orange, chez qui j’ai le privilège de détenir un compte, moyennant une contribution plus que symbolique, mais ce n’est pas le sujet du jour. C’était, ni plus ni moins, pour m’annoncer que l’entreprise avait été « élue » service client de l’année 2025 ! Oui, 2025, vous avez bien lu. Ces gars-là sont quand même très forts puisqu’ils sont capables de prédire la performance de leur service avant même d’avoir levé le petit doigt. Et c’est le directeur exécutif d’Orange pour la France en personne qui m’annonçait la bonne nouvelle !

Le fait majoritaire

Si, comme c’est très probable, la motion de censure déposée par la gauche et soutenue par le Rassemblement national est adoptée aujourd’hui, le gouvernement de Michel Barnier devra présenter sa démission au président de la République, qui reviendra à la case départ et cherchera un autre mouton à 5 pattes, acceptable pour une majorité de députés. Car la Constitution de 1958 qui a donné naissance à la 5e République est basée sur l’existence d’une majorité parlementaire soutenant l’action d’un Président de la République, dont la légitimité sera renforcée en 1962 par son élection au suffrage universel.