Bouts de chandelles et bouts de ficelles

Les mesures budgétaires annoncées par le Premier ministre peinent à convaincre les Français à la fois de leur bien-fondé et de leur efficacité. Un sondage récent n’accordait que 21 % de confiance à François Bayrou pour trouver les milliards manquants pour combler la dette abyssale de l’état, sans augmenter, théoriquement, les impôts, et en répartissant équitablement les efforts à consentir par tous les Français. Des décisions telles que la suppression de deux jours fériés, allant apparemment dans le sens d’une justice sociale, sont parmi les plus rejetées. Alors, pour faire passer la pilule, le gouvernement provisoire a lancé un nouveau ballon d’essai : la lutte contre la « fraude sociale ».

Dreyfus

Alfred Dreyfus, polytechnicien juif alsacien, poursuit sa carrière militaire en intégrant l’école de la guerre, il se retrouve stagiaire au ministère des armées avec le grade de capitaine.

Suite à la découverte en 1894 dans la corbeille à papier, d’un bordereau adressé au colonel Schwartzkoffen, attaché militaire de l’Allemagne à Paris, ce bordereau indiquant qu’une personne donne des renseignements militaires aux Allemands, une enquête est menée par le ministère de la Guerre, on relève cinq noms possibles, on retient celui du capitaine Dreyfus car il est juif !

Gesticulation

C’est à cet exercice que s’est livré Donald Trump sur son réseau social, avant de partir se reposer pour un week-end de golf devenu rituel dans sa propriété de Floride. Il a en effet répondu directement à l’ancien président russe, Dmitri Medvedev, qui l’accusait de « rapprocher les États-Unis d’une guerre avec la Russie » par ses ultimatums, en déployant deux sous-marins nucléaires prêts à toute riposte éventuelle. Comme si les Américains ne maintenaient pas en permanence leur dispositif de défense, comprenant naturellement des moyens « discrets » permettant de répliquer à toute attaque, conventionnelle ou nucléaire. Son but est évidemment d’impressionner l’adversaire potentiel en montrant sa détermination, et également de rassurer son électorat sur sa capacité à faire front à la Russie.

Le pot de terre

Cette éternelle histoire de la lutte entre le pot de terre et le pot de fer, immortalisée par Jean de la Fontaine, vient de trouver un nouvel épilogue provisoire dans le verdict rendu par le tribunal de Vienne dans le procès qui opposait depuis 2018 la famille de Théo Grataloup à la multinationale Bayer-Monsanto, firme très connue qui commercialise des produits phytosanitaires tels que le glyphosate. Le jeune homme de 18 ans est atteint de graves malformations, notamment de l’œsophage, à la suite de l’utilisation de pesticide pendant la grossesse de sa mère, qu’elle ignorait. Le tribunal n’a pas suivi la famille, faute de preuves suffisantes du lien entre le produit commercialisé par Bayer, et la malformation subie in utero.