Justiciables

L’actualité judiciaire est encore riche cette semaine. C’est l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis que ce bon Monsieur de La Fontaine écrivait « les animaux malades de la peste ». À cette époque reculée, bien avant les Lumières, en fonction de sa condition sociale on n’était pas traité de la même façon par la justice. Ce que résumait, ma foi fort bien, la morale destinée à édifier le petit peuple : « selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».

49.3

Le nom de cet article de la Constitution claque comme un calibre d’arme à feu. Un 6.35 par exemple. L’ancien Premier ministre devenu candidat l’a d’ailleurs utilisé à 6 reprises pour faire passer en force des lois dont la représentation nationale ne voulait pas, et la population non plus, ce qui est pire. Après en avoir menacé les députés récalcitrants, Manuel Valls a « dégainé » son arme de dissuasion massive, comme on l’a dit à l’époque. Il balayait d’un revers de main tous les arguments des grincheux qui considéraient l’exercice comme antidémocratique.

Camarade Poutine

C’est un joli nom, camarade, chantait Jean Ferrat, avant de préciser que c’était aussi un nom terrible quand les chars soviétiques écrasaient le Printemps de Prague initié par Alexandre Dubcek en 1968. L’URSS n’est plus, mais Wladimir Poutine a bâti son empire en s’appuyant sur le nationalisme russe et en flattant les nostalgiques de la Russie éternelle, à la façon d’un Donald Trump qui promet de rendre à l’Amérique sa grandeur passée. Le locataire du Kremlin est parvenu à ses fins en écrasant Alep sous les bombes pour assurer une victoire militaire au dictateur Bachar El-Assad.

Petit mariage entre amis

Comme beaucoup de chroniqueurs, je suis un peu orphelin de Nicolas Sarkozy, qui a disparu des écrans radars après avoir fait le service minimum pour « soutenir » son rival et ancien collaborateur dans la course à l’Élysée. Vous vous souvenez, c’était le bon temps : un petit creux dans l’actualité ? Un besoin de se changer les idées ? Hop ! il suffisait de demander, Nico avait toujours un tour dans son sac, au point d’alimenter une rubrique régulière intitulée : lundi, c’est Sarkozy. Heureusement, la relève est assurée, et voici donc : mercredi, c’est Balkany !