Post-vérité

Si l’on en croit le dictionnaire britannique d’Oxford, ce néologisme serait le mot de l’année 2016. Il existe depuis une dizaine d’années déjà, mais il a pris tout son sens et démontré toute sa pertinence à l’occasion de deux évènements majeurs, le Brexit et l’élection de Donald Trump, sur des bases éminemment mensongères. Le camp des opposants au maintien dans l’Union européenne n’a pas hésité à mentir éhontément sur les conséquences de cette sortie, quitte à reconnaître, après le vote, que ses affirmations étaient fausses et qu’il n’avait rien prévu en cas de victoire.

Une urgence interminable

Un des derniers actes du gouvernement actuel devrait être de demander une 5e prolongation de l’état d’urgence jusqu’au 15 juillet 2017, c’est-à-dire après les élections présidentielles et législatives. Ce qui était au départ un dispositif d’exception est en passe de devenir la règle. Au point que l’on peut se demander si un jour il sera possible de se passer de ces dispositions qui restreignent les libertés individuelles et permettent de déroger au droit commun, notamment en matière de perquisition. Ce qui serait une manière insidieuse de modifier l’état de droit sous prétexte de lutte antiterroriste.

En avoir ou pas ?

Pas de pensée tordue ! Je parle de la chance, bien sûr ! On entend sans arrêt autour de nous : « je n’ai pas de chance » « c’est la faute à pas de chance », etc., etc.

Qu’est-ce que c’est donc la chance ? En principe, c’est un concept qui exprime la réalisation d’un événement positif améliorant la situation humaine sans causalité avec les actions de l’individu. C’est une définition un peu contestable, car on peut défendre l’idée que la chance n’est pas le fruit du hasard, elle résulterait plutôt de la manière dont nous transformons le fortuit en opportunité : ça s’appellerait « saisir sa chance » ou « provoquer la chance »… il y a aussi la situation où l’individu a la possibilité de « forcer la chance » sous-entendant que nous pouvons avoir une responsabilité pour qu’un événement anodin puisse tourner à notre avantage, vérifiant un autre aphorisme : « la chance sourit aux audacieux ».

Fuites

In English, prononcez leaks. Historiquement, l’expression a fait florès avec les révélations de Julian Assange, qui a divulgué massivement des documents classifiés révélant des faits de corruption, d’espionnage ou de violation des droits de l’homme. Ce scandale est connu sous le nom de wikileaks, du nom du site Internet où ces informations ont été publiées. Depuis, d’autres fuites, imputables à Edward Snowden, ancien agent de la CIA et de la NSA, ont révélé le système massif d’écoutes illégales imputables principalement à l’administration américaine. Les sociétés occidentales n’ont jamais plus que maintenant cultivé le secret tout en prônant la transparence.