La victoire en chantant

Décidément, Macron vole de victoire en victoire. Enfin, c’est ce qu’il dit. C’est de bonne guerre, même si ça fait un peu « Ancien Monde » et communication à la papa. Le principal, c’est d’occuper le terrain, et de démontrer que le président tient les promesses du candidat, même s’il faut parfois tordre un peu la réalité pour y parvenir. Ainsi en va-t-il de la décision européenne concernant les travailleurs détachés, une énorme épine dans le pied des pays en butte comme la France à un dumping social massif.

Breton pur beurre

Avis de grand frais ! En faisant mes courses hebdomadaires, j’ai frisé l’apoplexie en cherchant à me procurer un produit que je croyais banal : une plaquette de beurre demi-sel tout ce qu’il y a de plus classique, mais dont le manque serait impensable pour tout Breton qui se respecte. Non que je consomme quotidiennement des quantités faramineuses de ce corps gras à nul autre pareil, ayant depuis longtemps opté pour la cuisine à l’huile, car c’est bien plus beau que la cuisine à l’eau, mais par atavisme et fidélité aux rites de mon enfance.

Avis de convoi

Le parti chrétien-démocrate et la Manif' pour tous ont le regret de vous faire part du départ de Christine Boutin après de très (trop ?) longues années passées à la défense et l’illustration de la famille tradi, celle qui compte un papa et une maman, fussent-ils proches cousins. Après 40 ans de bons et loyaux services, où elle n’a jamais manqué une occasion de soutenir des positions réactionnaires, elle nous a quittés en démissionnant de son dernier mandat de conseillère départementale des Yvelines.

Et une « liberté égalité fraternité » pour la cinquième

Ça marche ?

Je ne sais pas, il faut que je vérifie s’il m’en reste en cuisine !

C’est une recette transmise par nos ancêtres depuis 1789, elle s’appelait alors « tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi », en 1793 elle devient « liberté, égalité, fraternité ou la mort » dans une « république une et indivisible ». On en retrouve une variante dans « la Déclaration universelle des droits de l’homme » et en 1848 elle devient une recette officiellement adoptée dans la Constitution. On l’oubliera un instant, sous l’Empire et la Restauration, mais on la remettra au goût du jour en 1880. On en fera la publicité en l’inscrivant au fronton des édifices publics. Elle sera durablement inscrite dans les menus de la République avec la constitution de 1946.