Les moutonsses de Topaze

Mais qu’est-ce qui a pris à Benoît Hamon d’aller baptiser son mouvement génération.s ? et comment faut-il le prononcer ? faut-il, comme le répétiteur du film Topaze de Marcel Pagnol interprété par Fernandel en 1951, faire entendre cette marque du pluriel, en disant générationsses, afin d’éviter que les mauvais élèves que nous sommes fassent la faute dans la grande dictée démocratique et n’allions nous imaginer que seule une nouvelle génération peut ressusciter la gauche ? Une génération que nous pourrions alors qualifier de spontanée, mais dont la réussite scellerait le destin de toutes celles qui l’ont précédée, sacrifiées sur l’autel du renouveau, comme le fait la République en marche.

Au nom du père, de la mère, etc.

Ça pourrait évoquer l’hérédité génétique, l’héritage moral, culturel, social, aussi bien que la reconnaissance que tout enfant doit pouvoir apporter un jour à ses géniteurs ! C’est tout cela à la fois !

Il arrive toujours un moment où l’on jette un regard dans le rétroviseur de son enfance afin d’y chercher un semblant de vérité, ou de remettre de l’ordre dans ses sentiments.

Mot compte triple

Je ne sais pas ce qui se passe en ce moment, mais j’ai un retard considérable sur l’actualité, que je n’arrive pas à rattraper. Voilà presque une semaine que la Commission européenne a pris la décision d’autoriser la vente et l’utilisation du glyphosate pour les 5 ans à venir, malgré l’avis défavorable de la France et grâce au vote positif de l’Allemagne, qui devait initialement s’abstenir. C’est donc une victoire pour Monsanto, principal pourvoyeur en pesticides destinés à l’agriculture, et une défaite pour les consommateurs européens, qui continueront à jouer avec leur vie en se mettant à table, sans parler des agriculteurs eux-mêmes, exposés pendant la manipulation de cet herbicide.

Paternalisme

Emmanuel Macron l’a clamé haut et fort. Il n’est pas venu en Afrique pour jouer les néo-colonisateurs, pas plus que pour ranimer la flamme de la Françafrique, vestige d’un passé révolu. Faisons-lui crédit de ses déclarations d’intention, bien que les faits viennent souvent démentir les bonnes paroles délivrées par les présidents successifs. Du moins nous aura-t-il épargné le discours condescendant d’un Sarkozy sur l’homme africain qui ne serait pas suffisamment rentré dans l’histoire. Cependant l’incident du discours prononcé à l’université d’Ouagadougou au Burkina Faso en dit long sur l’enracinement des préjugés du chef de l’état.