Ni oui ni non

Vous vous souvenez de ce jeu qui faisait fureur il y a quelques années déjà ? Oui ? Perdu ! Les ministres du gouvernement Macron ont le droit d’employer le oui ou le non, mais avec parcimonie et à bon escient. Il est recommandé de faire précéder l’affirmation ou la négation d’une périphrase tendant à faire oublier à l’interlocuteur, généralement un journaliste, le sens précis de la question. A minima, un simple « écoutez » peut permettre de gagner du temps, assorti le cas échéant d’un « je vais répondre à votre question, mais ».

Guerre tiède

La situation internationale actuelle est assez différente de l’époque où, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, les grandes puissances victorieuses s’étaient partagé le monde à Yalta. À cette période, la rivalité entre les deux grands blocs, les Occidentaux, emmenés par les États-Unis d’une part, et l’Union des républiques socialistes soviétiques, enrôlées sous la bannière de la Russie, d’autre part, battait son plein. À tel point que les observateurs ont pu parler de la continuation du conflit mondial sous une autre forme que l’on a qualifié de « guerre froide ».

Joli-cœur

Mayotte, c’est loin. C’est trop loin. C’est à 8000 km de Paris. Et surtout, ça ne rapporte pas assez, ni en termes de popularité, ni en termes économiques, ni en termes d’image. Alors on va être efficace et pragmatique. À toi, Annick Girardin, les sifflets et les caillassages éventuels, à moi, Joli-cœur premier, le faste de la visite d’état à New-Delhi, les vivats de la foule soigneusement triée sur le volet, et la gloire des promesses de contrats juteux que l’on peut faire mousser pendant des semaines, bien que rien ne garantisse leur mise en œuvre effective.

On va se gêner !

L’invité d’honneur du congrès de refondation du Front national à Lille ce week-end n’était autre que l’ancien conseiller de Donald Trump, un Républicain bien connu pour ses positions de suprématiste blanc, Steve Bannon. Il n’a pas hésité à encourager les militants français d’extrême droite en les haranguant de la sorte : « laissez-les vous appeler racistes, xénophobes, homophobes, et même portez-le comme une médaille ! » Chiche ! si c’est sa tournée, je ne vais pas me gêner. D’autant plus que c’est la stricte vérité, et qu’elle se vérifie de jour en jour.