La tchatche

La banlieue a réinventé la poésie, rebaptisée slam. La danse, sous forme de hip-hop, capoeira, street danse ou autre. La chanson, débarrassée ou presque de la musique avec le rap. Elle a aussi remis au goût du jour l’art oratoire, l’éloquence, en valorisant la tchatche et en la mettant en scène dans des confrontations affublées du joli nom anglo-saxon de « battle ». À ce petit jeu, même les plus entraînés des jeunes qui s’affrontent en combat singulier ne peuvent rivaliser avec le président de la République capable d’aligner des marathons verbaux sans même transpirer.

La meilleure défense…

Serait l’attaque, si l’on en croit la sagesse populaire. Si la pertinence de cet adage reste à démontrer dans de nombreux cas, sa portée symbolique a toujours été largement utilisée par les responsables politiques. Je ne connais pas de pays qui ait placé son armée sous l’autorité d’un ministère de l’attaque. La plupart ont préféré la terminologie d’un ministère de la défense, afin de se donner le beau rôle. Ce qui n’empêche nullement nos forces armées de mener des offensives là où elles sont engagées, notamment en Afrique.

Ben mon cochon !

Ne riez pas. Nous étions déjà menacés par une invasion d’humoristes belges sur nos antennes, notamment celles de France Inter, voilà que nous serions susceptibles d’être contaminés par l’épidémie de peste porcine qui a atteint la Belgique depuis quelques mois. Si la maladie est inoffensive pour l’homme, elle est mortelle pour le cochon, et surtout, la seule façon d’éviter la propagation, c’est d’abattre tout le troupeau et le dommage pour la filière peut être exponentiel, par la perte de marchés des pays importateurs.

En confiance

C’est sur cette formule énigmatique que se termine la « lettre aux Français » du président de la République sans qu’il soit possible de discerner s’il s’agit de la confiance attribuée au peuple par le chef de l’état, ou celle qu’il se suppose acquise de sa part, à mon avis bien à tort. Je vous renvoie à ce sujet au billet que mon invitée du dimanche lui a consacré il n’y a pas si longtemps, ici même*. Comme chacun le sait, la confiance ne se décrète pas, elle se mérite, elle se construit ou elle se gagne. Et pour Emmanuel Macron, il y a du boulot.