Sauce anglaise

Si le Royaume-Uni n’est définitivement pas le berceau de la gastronomie, on croyait jusqu’à présent qu’il pouvait être cité en exemple d’un certain type de fonctionnement démocratique. Une monarchie, assurant la pérennité des institutions, tempérée par un bicamérisme d’école, avec une Chambre des communes, représentant le peuple et une Chambre des Lords, représentant l’aristocratie. Le tout fleurant bon le 18e siècle avec une tradition d’équilibre des pouvoirs. Bon, concédons que tout ça ne marchait déjà que cahin-caha, au gré du jeu des alternances entre conservateurs et travaillistes.

J’ai changé

Sarkozy nous avait fait le coup à de nombreuses reprises, toujours pour justifier une nouvelle demande de confiance des Français. En 2007, conscient de son image négative dans les médias et une partie de l’opinion publique, il affirmait avoir changé afin de remporter l’élection présidentielle. Pari audacieux, mais réussi, grâce à la puissance du « storytelling » et des docteurs faiseurs de miracles. 5 ans plus tard, il récidive, mais avec moins de réussite. L’ardoise magique ne fonctionne pas à tous les coups.

La Corrèze ou le Zambèze

La querelle entre Jaïr Bolsonaro et Emmanuel Macron m’a rappelé à bien des égards une doctrine en cours à la fin des années 50 en France, illustrée par le slogan : « la Corrèze avant le Zambèze », une théorie qui visait à faire passer les intérêts nationaux avant les investissements dans les colonies que possédait alors la France. Une théorie faussée dès l’origine, car la colonisation et la mise en coupe réglée des ressources des pays occupés n’y étaient pas comptabilisées, et le fleuve Zambèze ne traversait aucun territoire français.

Le fabuleux destin…

D’Emmanuel Macron. Au moment où l’on célèbre la libération de Paris et le défilé triomphal du général de Gaulle sur les Champs Élysées le 26 août 1944, c’est l’occasion de rapprocher deux ascensions fulgurantes, qui n’ont aucun équivalent dans notre histoire récente. Tous les chefs d’états français, présidents du Conseil sous la 3e ou 4e république, ou présidents de la République sous la 5e, ont obtenu ce bâton de maréchal après une plus ou moins longue expérience dans les échelons subalternes, à deux exceptions près.