Une lueur d’espoir dans ce monde de brutes
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 6 novembre 2016 09:55
- Écrit par L'invitée du dimanche
On sait qu’à Calais de très nombreuses associations, certaines très connues, d’autres créées pour l’urgence, apportaient quotidiennement leur aide à tous ces déplacés rêvant sûrement d’un meilleur accueil sur le sol français, supposée terre d’asile, même si ce n’était que pour prendre leur élan pour l’Angleterre. S’ils ont survécu, c’est aussi grâce aux bénévoles discrets, ouvrant leur garage pour recharger les téléphones, apportant tous les jours vêtements et nourriture, offrant respect et chaleur.
C’est à ceux-là qu’aujourd’hui je veux dédier mon billet, à eux et à ces anonymes du 19e arrondissement se levant tôt le matin pour préparer la nourriture destinée aux 2000 migrants campant sur les trottoirs. Ils sont 14 millions de bénévoles recensés, soit un Français sur quatre, dont 77 % sont bénévoles réguliers. Par définition, ils s’engagent librement, apportant leur aide sans être rémunérés, le besoin de se sentir utile, de faire quelque chose pour autrui, telle est leur motivation. Dans le cas des migrants, ils œuvrent dans l’humanitaire, le social, mais les domaines d’activité sont multiples, dans la culture et les loisirs, la santé, la défense des droits, la défense de l’environnement, de l’éducation… le rôle des bénévoles est suffisamment important pour qu’on ait créé une fondation du bénévolat, reconnue d’utilité publique en 1995. Cette fondation assure leur responsabilité dans leur activité, leur défense, leurs recours, elle décerne même les palmes du bénévolat sous le haut patronage du « défenseur des droits », actuellement, Monsieur Dominique Baudis.
Dans cette crise migratoire, il va y avoir l’embarras du choix pour décerner la palme, car ils sont nombreux ceux qui, à l’occasion du démantèlement de la jungle de Calais dans les 287 sites destinés à accueillir les migrants, se sont portés bénévoles pour accueillir le mieux possible cette population errante à la recherche d’un lieu de vie digne. Je n’arriverai pas à les citer tous dans tous les coins de France, tous ceux qui ont proposé leur temps, leur énergie, pour offrir parfois seulement un sourire, souvent une écoute et leurs compétences diverses… merci aux bénévoles de Saint-Georges-de-Didonne, de Troisgots, de Cancale, de Fougères, de Mignaloux-Beauvoir, de Fougères, de Pessat, qui, souvent contre des hostilités manifestes à l’arrivée des migrants, ont su donner de notre pays une image plus humaine, à la hauteur de nos traditions d’asile. Et au diable les Wauquiez, Ravignon, et tous les opposants à ce projet d’accueil sur le territoire français qui nous donnent la nausée, car cachant à peine l’idéologie d’extrême droite. Regardons plutôt tout ce que révèlent ces actions discrètes et anonymes de capacité de solidarité, de générosité, d’échange et de partage, autant de valeurs qui ne sont pas perdues et qui nous restent à transmettre pour espérer encore dans l’humanité.
PS Si vous ne faites pas déjà partie de tous ces citoyens de bonne volonté, il vous suffit de contacter l’association « France bénévolat », reconnue d’utilité publique, non lucrative et apolitique, présente dans 80 centres départementaux qui se charge de mettre en relation les offres et les demandes.
L’invitée du dimanche
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