Chronique ouverte à Claude Askolovitch
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mercredi 22 mars 2023 11:07
- Écrit par Claude Séné
Parmi les sources d’inspiration de mes billets quotidiens, je ne manque jamais, sauf cas de force majeure, d’écouter la revue de presse de la matinale, présentée par ce journaliste talentueux qui perpétue une longue tradition initiée par un célèbre prédécesseur, Ivan LevaÏ. À l’époque, on entendait distinctement le bruit des pages de journaux épluchés par le journaliste vedette et l’on imaginait la table recouverte de périodiques et de quotidiens dans un foutoir où seul Ivan pouvait se retrouver. De nos jours, les articles sont numérisés, mais Claude Askolovitch continue à les faire tournoyer comme des moulins pour rendre plus vivante sa chronique.
Or, ce matin, j’ai sursauté en l’entendant distinctement et à plusieurs reprises, écorcher un mot de notre vocabulaire, qui ne me paraissait pas être source de chausse-trapes, contrairement à ce mot dont l’accord m’a toujours semblé difficile. Il s’agit du vocable « geôle » et de son dérivé, geôlier, que le journaliste déforme en géole, et géolier, à propos de la libération d’Olivier Dubois, journaliste français retenu en otage au Sahel depuis près de deux ans. Péché véniel, me direz-vous, et que celui qui n’a jamais fait de faute d’orthographe lui jette la première pierre. Soit. Mais je ne sais plus à quelle occasion, j’ai déjà entendu ce brillant journaliste faire la même erreur, qu’apparemment personne n’a relevée, et dont il ne semble pas avoir pris conscience. J’espère que cette fois on l’aura alerté et qu’il pourra rectifier le tir pour les prochaines occasions qui ne manqueront pas de se produire, le terrorisme étant ce qu’il est dans notre monde violent.
C’est d’autant plus bête que je suis la plupart du temps d’accord avec les opinions exprimées par Claude Askolovitch, plutôt progressistes. J’arrive ainsi à faire abstraction de sa diction particulière qui ne nous fait grâce d’aucun « e » muet, et qui me rappelle un vieux sketch où un soi-disant autodidacte énonce un poncif selon lequel « une bonne élocution serait la moitié de la pensé-e ». Blague mise à part, je suis souvent étonné du faible niveau de culture générale de certains de mes contemporains, et je ne me considère pas comme étant au-dessus de la moyenne. Quand il s’agit d’une population jeune, je ne m’en formalise pas. Il faut bien laisser du temps au temps, et l’on peut toujours espérer que la vie et l’expérience se chargeront de compléter les connaissances. Sans compter que les éléments de culture évoluent avec les générations. J’ai conscience d’être totalement inculte sur certains sujets que maîtrisent parfaitement des personnes simplement plus jeunes que moi. Ne serait-ce qu’en matière de goûts musicaux, par exemple. Donc, je comprends parfaitement que l’on ne peut pas tout connaître, mais l’erreur étant humaine, je souhaite, amicalement, que Claude Askolovitch se débarrasse d’un démon qui semble bien installé.
Commentaires
lui ton billet à France inter...