Tous pourris…

C’est quotidiennement que dans le monde on révèle des cas de corruption, qui vont du financement trouble des partis politiques, aux pots-de-vin en direction des hauts fonctionnaires pour obtenir des gros contrats…

La corruption qui consiste à stipendier, soudoyer, graisser la patte, offrir des bakchichs, verser des pots-de-vin, c’est le fait par une personne investie d’une fonction publique ou privée, de solliciter ou d’accepter un don, ou un avantage en nature, en vue d’accomplir ou de s’abstenir d’accomplir un acte entrant dans le cadre de ses fonctions. La corruption active consiste à offrir, promettre, octroyer, quelque chose afin d’influencer un public dans ses fonctions officielles, à l’inverse à la personne investie de la fonction, dans la corruption passive la personne investie de la fonction accepte le don !

C’est bien sûr illégal et puni de 10 ans de prison, et de 1 million d’amende quand les faits arrivent à être prouvés.

Pour ce faire, il existe plusieurs instances dont les missions sont de rechercher et de révéler les situations de corruption. On notera « la transparency internationale France », l’AFA, agence française anticorruption ou « Anticor », agréé par le gouvernement, soutenu par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Grâce à leur action, qui cible les milieux politiques reconnus comme les plus corrompus, on a connaissance des plus grands forfaits.

Aucun gouvernement de la Ve République n’a échappé à des affaires de corruption, dans le désordre, l’affaire des diamants de Giscard d’Estaing, les emplois fictifs d’attaché parlementaire aussi bien pour le Front national que pour le RPR avec Jupé, que pour le LR avec Fillon, que pour le MoDem avec Bayrou, les frais de bouche de Chirac maire de Paris, ou de Tiberi, les emplois de municipaux pour la maison Balkany, les rétrocommissions des frégates de Taiwan avec Dumas, plus récemment la mise en examen d’Alexis Kohler pour prise illégale d’intérêts et la condamnation pour le même motif d’une députée macroniste Élisabeth Landi… j’avais prévenu, tous pourris.

Sur le plan mondial, les pays les plus corrompus, en Afrique et en Asie sont ceux où se situent les entreprises les plus vulnérables à la corruption : le pétrole, le gaz, les recherches minières, et là où les institutions démocratiques sont les plus fragiles ou inexistantes, la Russie, le Cambodge…

D’après la cartographie de « transparency international » depuis 10 ans la France n’a pas progressé dans la lutte contre la corruption des responsables publics, surtout par manque de moyens, 18 magistrats y sont dévolus pour 600 affaires… nous sommes au 22e rang sur 180 pays.

Dans le domaine commercial, l’OCDE a mis en place une convention agréée par 29 pays avec un règlement luttant contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales. En France, la loi Sapin de 2016 a doté la France d’un cadre juridique luttant contre la corruption des sociétés de plus de 500 salariés et de leurs dirigeants.

Par extension, on parle de « corruption de mineurs », l’affaire Castaldi actuelle nous rappelle que cela consiste à profiter de la jeunesse, de l’inexpérience de sa victime, pour l’inciter à un vice et s’efforcer de le rendre esclave, ou le faire assister, voire à participer à des ébats sexuels. La peine de 100 000 € d’amende et de sept ans de prison me paraît légère pour ce type de pourris !

Ce fléau qui affecte les aspects sociaux, économiques, et politiques dans presque tous les pays, ne sera pas éradiqué tant que l’argent, le profit, le pouvoir, mèneront le monde !

L’invitée du dimanche

Commentaires  

#1 Claude 30-10-2022 11:33
Bon appétit si vous êtes à table, grâce à, ou malgré le changement d'heure, ô ministres intègres, conseillers vertueux...
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