Attention à la marche !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 22 septembre 2014 10:48
- Écrit par Claude Séné
Non, je ne vous parlerai pas de Sarkozy. Il n’y a rien à dire. Son retour médiatique est un non-évènement. Même les journaux spécialisés se sont contentés pour la plupart de reprendre la dépêche AFP pour rendre compte de son interview sur France 2. Comment ? Vous insistez ? Bon ! D’accord, mais c’est bien pour vous faire plaisir.
Si le retour de « trottinette » était programmé de longue date, d’aucuns ont considéré que le parcours qui l’attend, deux ans et demi avant les prochaines présidentielles, allait s’apparenter à la longue marche de l’autre grand timonier, Mao Zedong, en son temps. La comparaison mérite que l’on s’y arrête un instant. Dans l’esprit et la mémoire populaire, cette longue errance de l’armée révolutionnaire chinoise est associée à l’idée de reconquête, à l’image d’une avancée inexorable vers des succès jusqu’à la victoire finale. C’est d’ailleurs ce que la propagande maoïste a tenté d’accréditer a posteriori, allant jusqu’à modifier un pont pour rendre plus héroïque sa traversée dans un film à la gloire de son dirigeant. Malgré la réécriture de l’histoire, la réalité est tout autre. La longue marche est en fait la fuite désespérée des troupes de Mao Zedong, menacées d’encerclement par les forces du Kuomintang de Tchang Kaï-chek pendant la guerre civile chinoise en 1934-35. Sur les 130 000 hommes environ qui accompagnaient le futur chef suprême de la Chine, seuls 20 à 30 000 soldats réchapperont de cette fuite en avant. « Comparaison n’est pas raison », mais la résonance de cette analogie est assez significative. Comme Mao, Sarkozy est prêt à sacrifier ses troupes pour servir ses intérêts personnels.
Un autre indice que Sarkozy pourrait être un crypto maoïste infiltré dans l’appareil de l’état, c’est qu’il promet un grand chambardement dans son propre parti, qui n’est pas sans rappeler le « grand bond en avant » propulsé par l’ancien président Mao. Une politique économique, qui, soit dit en passant, a bien failli provoquer l’effondrement du pays dans les années 60. Je ne résiste pas à la tentation d’en terminer (provisoirement) avec Sarkozy en citant Félix Houphouët-Boigny, alors député français : « nous étions au bord d’un gouffre, nous avons fait un grand pas en avant ». Tout un programme.
Commentaires
mais un peu et même beaucoup d'humour
font du bien par les temps qui courent
j'espère encore qu'on s'en sortira avec
moins de cadavres mais je ne sais pas ni quand ni comment