Espace vous avez dit espace ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 25 avril 2021 10:21
- Écrit par L'invitée du dimanche
Je me limiterai, devant l’étendue de la question, à l’espace extra-atmosphérique qui commence à 100 km au-dessus de notre planète, et à l’espace terrestre.
La mission Alpha (départ le 24 avril, le lendemain de la 50e journée mondiale de la terre destinée à nous faire prendre conscience de notre impact sur l’environnement) est un épisode de la conquête spatiale à laquelle se livrent les grandes puissances. Commencée en 1957 avec un premier satellite russe, suivie par les USA, continuant avec le premier Russe dans l’espace en 1961, et les premiers pas de l’homme sur la lune en 1969, elle n’a pas arrêté de se développer. La création de la station spatiale internationale (ISS) voit se réaliser une collaboration mondiale !
Cette recherche est un levier de développement rentable pour l’économie, on profite tous les jours de l’innovation technologique (plus de 1600 technologies en sont dérivées), communications par satellite, géolocalisation, Internet, transmission d’images, météorologie…
Cette conquête à un coût qui se chiffre en milliards de dollars, ce qui peut paraître infime rapporté à chaque individu, 30 € par an par citoyen en France par exemple, au regard des bénéfices que les grandes industries en retirent, mais font quand même rêver à d’autres usages.
Alpha coûte 24 milliards de dollars, la mission se termine en 2024, et sera suivie d’une autre : établir une station sur la Lune, première étape vers une mission habitée à destination de Mars. Pourquoi un tel projet si ambitieux et onéreux ? Quand même pas pour coloniser d’autres planètes quand on aura pourri la Terre ! La conquête de l’espace n’est pas une solution aux problèmes terrestres.
Les problèmes terrestres, parlons-en. On multiplie les accords internationaux de lutte contre le réchauffement climatique qui menace la survie de notre planète, les États-Unis ont signé enfin le programme de réduction des gaz à effet de serre des accords de Paris, Joe Biden a réuni 40 états pour un sommet sur le climat, le 22 et 23 avril, pour revoir à la hausse leurs ambitions : objectif zéro émission d’ici 2060 !
Mais il y a loin du souhait à la pratique ! Pour atteindre ces objectifs, il sera difficile de convaincre les grandes multinationales qui n’aiment que le profit, se jouant du droit de participer ! Exemple, le projet de Total en Ouganda et Tanzanie, de l’exploitation pétrolière du lac Albert, projetant la production de 1 milliard de barils, nécessitant 1500 km d’oléoduc, détruisant à son passage les terres cultivables, quand elle ne propose pas de les exproprier, de les couper en deux ! 27 % de la population est affectée par ce projet, population soumise à des pressions par une police pétrolière efficace.
Un peu d’optimisme, la BNP, la Société Générale, le Crédit Agricole, Barclays, le Crédit Suisse, voulant prouver leur participation à la protection de l’environnement, viennent de refuser de financer Total, qui n’a pas dit son dernier mot !
Et qu’en est-il de notre espace quotidien, routinier (pas sous terre !) celui qui pourrait se définir comme une « étendue qui ne fait pas obstacle au mouvement » ? Il est souvent restreint, confinement oblige, espace privé et il se confronte à l’espace public, on le revendique minimum, on respecte celui des autres, on défend ceux qui doivent être protégés, avec assez de liberté, pour réfléchir au caractère unique de notre planète, et de quoi remplir celui de notre imaginaire, de nos rêves !
L’invitée du dimanche