La révolution écologique
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le jeudi 30 juillet 2020 10:32
- Écrit par Claude Séné
Eh bien, cela n’aura pas traîné. À peine nommée ministre de l’Écologie, Barbara Pompili a démontré son esprit de révolte en proposant des mesures radicales, sans s’occuper des réactions des lobbies de toutes sortes qui ne manqueront pas de la stigmatiser. Parmi les 146 propositions des citoyens qui ont planché sur la convention citoyenne, elle a choisi l’arrêt du chauffage des terrasses des cafés. En plein mois de juillet, il fallait oser. Croyez-le ou non, les cafetiers vont trouver moyen de se plaindre, sous prétexte qu’ils sont déjà sinistrés par l’épidémie.
Alors que, franchement, gaspiller du combustible pour le petit plaisir égoïste de prendre un café en terrasse quand il fait froid et qu’on a envie d’en griller une en même temps, parce qu’on n’a pas eu le courage de s’arrêter de fumer, est vraiment un acte anti citoyen par excellence. Grâce à Barbara Pompili, les Français vont pouvoir renoncer à la clope, et pourquoi pas, au café, qui bien que légal, n’en est pas moins un excitant et peut se révéler dangereux pour la santé, consommé en forte dose. Évidemment, ça va donner raison à ceux qui prétendent que l’écologie est généralement punitive et culpabilisante, mais il faut savoir ce que l’on veut. J’attends avec intérêt le retour de la taxe carbone qui a provoqué les émeutes du mouvement des gilets jaunes. Mon petit doigt me dit qu’Emmanuel Macron, échaudé par la première mouture, n’est pas près de remettre ça de sitôt. Si l’on veut mettre fin au gaspillage d’énergie, on n’aura que l’embarras du choix. J’espère seulement que l’on ne renouvellera pas le genre de plaisanterie telle que le changement d’heure dont on n’arrive plus à se débarrasser, près de 40 ans plus tard.
Après cette décision historique, la nouvelle ministre aurait pu considérer qu’elle avait droit à des vacances bien méritées, comme ses collègues. Personnellement, je suis favorable à des congés prolongés des membres du gouvernement : c’est toujours un répit dans les réformes inutiles et liberticides. Mais Barbara Pompili a commencé son cahier de vacances et a même pris un peu d’avance en annonçant une autre mesure décisive : l’interdiction de la chasse des oiseaux à la glu, afin de se mettre en conformité avec les directives européennes. Je suis évidemment solidaire de la cause des oiseaux, mais je n’y ai pas grand mérite, n’étant ni chasseur, ni pêcheur, ni braconnier. Il me semble qu’il y a plus urgent à faire du côté des abattoirs, par exemple, mais, bon, pourquoi pas ? J’ai quand même l’impression que la nouvelle ministre commence comme a fini celle qui l’a précédée et que vous avez déjà oubliée, Élisabeth Borne, en faisant des pas de fourmi là où il faudrait des pas d’éléphant si l’on voulait vraiment changer les choses.
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