![](/images/breton_assis.png)
Héloïse et Abélard (1)
- Détails
- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 28 juin 2020 10:53
- Écrit par L'invitée du dimanche
![](/images/breton_assis.png)
Un petit plongeon dans le temps pour retrouver ces deux amoureux célèbres…
Héloïse pour moi ce n’était qu’un prénom d’une dame du temps jadis célébrée par François Villon et chantée par Brassens, associé à celui d’Abélard qui pour elle, fut « châstré et puis moyne ». Voici une version de leur histoire.
Héloïse est née en 1100. Elle est élevée et instruite à l’abbaye d’Argenteuil, puis à la cathédrale Notre-Dame de Paris où son oncle, le chanoine Fulbert, confie son éducation à Pierre Abélard.
C’est une jeune nonne pertinente, vive d’esprit, qui s’est tout de suite troublée par la présence de son nouveau professeur. Ce dernier, né en 1079 dans une famille noble, est destiné aux métiers des armes, mais il se tourne très vite vers l’éducation, il se rend à Paris et enseigne la philosophie. Quand il rencontre Héloïse, il a 36 ans, elle en a 17, et il est tout de suite bouleversé par son intelligence et sa beauté.
La passion les pousse l’un vers l’autre, le maître et l’élève s’aiment envers et contre tous. Leur histoire ne reste pas longtemps platonique, Héloïse tombe enceinte… Abélard l’enlève, ils se réfugient en Bretagne où elle donne naissance à leur fils Astrolabe. Elle abandonne son enfant à la famille de son amour, ils se marient secrètement.
Le scandale de leur relation finit par éclater, le chanoine Fulbert, furieux contre Abélard qui a trahi l’église et compromis sa carrière de chanoine, dénonce leur mariage secret. Il souhaite le punir et engage deux sbires qui émasculent le philosophe.
Cette mutilation mettra fin à sa carrière d’ecclésiastique et d’enseignant, mais le châtiment est si cruel que le chanoine Fulbert sera relevé de ses fonctions.
Réfugiée depuis son retour de Bretagne à l’abbaye d’Argenteuil, Héloïse y prend le voile. En 1129, elle devient abbesse du couvent du monastère le Paraclet. Philosophe reconnue, elle l’administrera le restant de sa vie, loin de son amour qu’elle transformera en lien spirituel et auquel elle ne renoncera jamais.
Abélard se réfugie à l’abbaye de Saint-Denis où il devient moine et continue ses travaux de philosophie, leur fougueuse passion s’exprimera dans les lettres de leur amour, magnifiques et lyriques qui s’échangent en latin.
L’admiration intellectuelle mutuelle jaillit de cette correspondance entre les époux.
Leur amour est universel, et c’est dans la tragédie que ces amants puisent la source de leurs relations au-delà du charnel.
Abélard meurt en 1142, Héloïse réclame sa dépouille et l’ensevelit au Paraclet, à sa mort en 1164, on dit que sa volonté d’être déposée dans le tombeau de son mari fut respectée et l’on raconte que mort depuis tant d’années Abélard étendit les bras pour la recevoir et les ferma, la tenant embrassée à jamais.
En 1917, la mairie de Paris fait transporter les restes de ce couple de légende au cimetière du Père-Lachaise.
Cela c’est la version « officielle », dimanche prochain, une autre vérité sur ces amours, un peu moins glamour….
L’invitée du dimanche